L'opération militaire lancée mercredi suscite les inquiétudes des organisations humanitaires mais est jugée nécessaire par le gouvernement et ses alliés, notamment pour garantir la navigation internationale en mer Rouge, menacée selon eux par les Houthis.
Hodeida est située à 180 km au sud de la frontière entre le Yémen et l'Arabie Saoudite et à 230 km à l'ouest de la capitale Sanaa, également aux mains des rebelles Houthis.
La ville est le chef-lieu de la province du même nom. Elle compte avec ses environs quelque 600.000 habitants, dont la moitié d’enfants, selon l'Unicef.
Située dans une plaine, elle est reliée à Sanaa par une route traversant de hautes montagnes rocailleuses.
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L'aéroport de la ville est fermé en raison des opérations militaires qui se poursuivent depuis l'intervention au Yémen en 2015 de la coalition menée par l'Arabie Saoudite.
Le port accueille en revanche environ 80% des importations du pays. Il est également la porte d'entrée des aides humanitaires pour des millions de Yéménites.
La coalition menée par l'Arabie Saoudite inspecte les cargaisons qui entrent dans le port pour s'assurer qu'elles ne contiennent pas des armes destinées aux rebelles, tout en continuant à accuser l'Iran, qui soutient les rebelles, d'en introduire par effraction dans le pays.
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L'Arabie Saoudite a imposé un blocus au port après le tir en novembre d'un missile balistique sur Ryad mais l'a levé après trois semaines de pressions internationales.
Ryad affirme depuis des mois que le port de Hodeida est utilisé par les Houthis pour lancer des missiles et des attaques contre les navires en mer Rouge.
Les Emirats Arabes Unis, membre important de la coalition, estiment que la reprise d'Hodeida ramènerait les Houthis à la table des négociations.
Les rebelles affirment que l'opération militaire en cours détruit toute chance de relancer les négociations, parrainées par l'ONU, pour la recherche d'une solution politique au Yémen.
Avec AFP