Dans la Corne de l’Afrique, des Somaliens désespérés, victimes de la famine, n’ont pas accès aux provisions de secours et à la nourriture dont ils ont besoin, et certains leaders africains disent que cette situation pourrait bientôt mettre en danger la sécurité de la région.
A un sommet qui s’est ouvert hier à Nairobi, sous le patronage de l’ONU, le président Kényan Mwai Kibaki a indiqué que les victimes de la famine continuent de déferler sur les camps de fortune établis dans son pays. Et des contrebandiers utilisent déjà ce mouvement massif et incontrôlé pour transporter des armes légères.
De son côté, le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi a relevé une autre difficulté : la non-livraison de matériels de secours dans les secteurs les plus affectés par la famine en Somalie, y compris des zones qui ne sont pas sous le contrôle des militants islamistes d’al-Shabab. La communauté internationale devrait créer des « couloirs d’assistance humanitaire » dans ces régions, ce qui faciliterait une réduction du flot de réfugiés, a jouté M. Zenawi.
L’objectif du sommet de Nairobi, qui regroupe des chefs d’Etat de l’Afrique de l’Est, est d’adopter un « plan d’action » touchant à la fois les effets immédiats et à long terme de la sécheresse et de la famine.
La Corne de l’Afrique fait face à une grave sécheresse qui a créé une urgence alimentaire pour près de 13 millions de personnes.