"Les Casques bleus de la Monusco ont découvert huit corps sans vie, en décomposition, dans un village du territoire de Djugu, hier" jeudi, a déclaré à l'AFP Guy Karema, un porte-parole de la Monusco à Bunia, capitale de la province de l'Ituri.
Selon cette source, les personnes qui ont indiqué aux Casques bleus le lieu où se trouvaient les corps ont affirmé s'être elles-mêmes cachées depuis plusieurs jours.
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Le chef de la localité de Bahema-nord, Pilo Molindro, a déclaré de son côté qu'il s'agit de "victimes de dernières attaques" perpétrées dans la région les 12 et 13 mars qui ont fait plus de 30 morts.
Il a ajouté que "sept rescapés qui ont passé 9 jours, cachés dans la brousse, ont été retrouvés".
Depuis décembre 2017, plus de 120 personnes ont été tuées avec la reprise des violences entre les éleveurs Hema et agriculteurs Lendu en Ituri, selon une compilation des bilans annoncés par différentes sources.
Ces nouvelles violences ont jusque-là visé les villages du territoire de Djugu, situé au nord de Bunia, dans cette province de l'Ituri entourée par le Soudan du Sud, l'Ouganda, le lac Albert et le Nord-Kivu, à 2.000 km de la capitale Kinshasa.
Entre 1999 et 2003, des dizaines de milliers de personnes sont mortes en Ituri dans un conflit communautaire entre les deux communautés, jusqu'à l'intervention de la force européenne Artémis.
Les violences en Ituri s'inscrivent dans une série de sanglants conflits locaux en RDC, sur fond de crise politique en raison du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le second mandat a pris fin le 20 décembre 2016.
Avec AFP