"Au total huit étudiants sont en encore détenus, après la libération de certains autres ce week-end. Nous exigeons leur libération immédiate", a déclaré à l'AFP Honoré Agoudzo, président du Mouvement pour l'épanouissement de l'étudiant togolais (Meet), l'une des associations estudiantines de Lomé.
Certains parents des étudiants interpellés, interrogés par l'AFP, ont confirmé leur détention. Des responsables de la police ont reconnu avoir interpellé des étudiants, mais n'ont pas voulu préciser de nombre.
Des affrontements avaient opposé des étudiants à la police mercredi et vendredi sur le campus de Lomé, à la suite d'un rassemblement de la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE).
Selon les responsables de l'université de Lomé, ces manifestations n'étaient pas autorisées et la LTDE n'est pas une association autorisée à mener des activités sur le campus de Lomé. Elles ont été dispersées avec des gaz lacrymogènes.
Les étudiants exigent notamment la construction de nouvelles salles de cours et une augmentation des allocations mensuelles de 12.000 à 20.000 francs CFA (environ 18 à 30 euros).
Dans un communiqué, la Ligue togolaise des droits de l'homme (LTDH) a condamné une "répression barbare, primitive, infamante et sauvage dont certains étudiants ont été l'objet" et invité les autorités universitaires à respecter "les franchises universitaires et des libertés publiques".
"Des vidéos rapportent des scènes particulièrement barbares et odieuses des forces de l'ordre rouant sauvagement des étudiants de coups et les traînant par terre", souligne le communiqué.
Avec AFP