Alani Nabiou, 18 ans, a obtenu cette année 2016 son bac littéraire et veux poursuivre ses études afin devenir interprète.
Mais les portes des études universitaires lui semblent être fermées car ce jeune Togolais à des difficultés pour se faire établir un certificat de nationalité, un document indispensable pour s’inscrire dans les universités publiques.
Sur place, Kayi Lawson parle de la nouvelle rentrée scolaire et des difficultés rencontrées de certains jeunes sans certificat de nationalité.
Saisie, la direction de la nationalité a rassuré que le certificat de nationalité sera délivré à Alani Nabiou dans un délai de 15 jours, car des dispositions existent pour prendre en compte ces cas précis, notamment des facilités octroyées aux nouveaux étudiants.
Pour Victoire Tchamdja Kpatcha, Directrice du Sceau, de la Nationalité et de l’Identité Civile, "nous accordons jusqu'à mi-octobre pour les nouveaux bacheliers pour nous fournir un certificat de nationalité". Passer cette date, leurs dossiers seront traités comme les autres.
Par manque de certificat de nationalité, Espoire Prénam a raté une opportunité de bourse.
"Quand j'ai eu le bac, j'avais une moyenne de 12. On a demandé à ceux qui avaient eu la mention assez bien d'amener leur dossier afin de bénéficier d'une bourse pour poursuivre des études au Maroc", raconte-elle.
Mais elle n'avait pas son certificat de nationalité. Elle a donc enclenché des démarches, mais le temps a manqué. Elle n'a donc pas pu partir au Maroc, et a même été refusé pour une formation dans une faculté sans le précieux sésame.
Pour la directrice du sceau, le certificat de nationalité n’est pas moins important que l’acte de naissance. Selon Victoire Tchamdja Kpatcha, le certificat de nationalité "est aussi précieux que l'acte de naissance". "Il n'y a pas de raisons pour les parents d'attendre pour faire le certificat", explique-t-elle.
Au delà des formalités d’inscription, les jeunes Togolais éprouvent d’énormes difficultés à étudier dans les universités publiques. On peut citer entre autres le logement, le transport et les effectifs pléthoriques dans les amphithéâtres.
Kayi Lawson, à Lomé