Cela recouvre notamment des logiciels ou outils en ligne permettant d'analyser de grandes quantités de données afin de mieux anticiper la propagation de l'épidémie.
IBM va par exemple coopérer avec le centre de recherche Fiocruz, affilié au ministère brésilien de la santé, pour identifier les inquiétudes exprimées par le grand public sur les réseaux sociaux.
Ces outils d'analyse vont être utilisés pour collecter et interpréter des messages publiés sur le réseau social Twitter, au sujet de maladies comme Zika, la dengue et le Chikungunya, ou à propos du moustique qui sert de vecteur à leur transmission.
"Les rapports qu'IBM produit pour Fiocruz vont lui permettre de faire des recommandations pratiques directement aux responsables de santé publique", indique l'entreprise dans son communiqué.
IBM va aussi former des scientifiques de Fiocruz à l'utilisation d'un logiciel qui permet de modéliser et de visualiser la propagation de maladies infectieuses, en prenant en compte des facteurs comme la géographie, la météo ou les déplacements humains.
Ce logiciel, baptisé STEM, a déjà été utilisé pour aider à prévoir la propagation de virus comme la grippe ou le virus Ebola, mais aussi de maladies transmises par des moustiques comme la malaria ou la dengue, précise le document.
Toujours dans l'objectif d'aider à anticiper la localisation et l'intensité des foyers de Zika, et particulièrement au Brésil, IBM va laisser l'Unicef accéder gratuitement pendant un an aux données météorologiques collectées par sa filiale The Weather Company.
IBM soutient par ailleurs le projet OpenZika, une initiative philanthropique qui met un super-ordinateur virtuel en ligne à la disposition des scientifiques.
A l'aide d'une application gratuite, les propriétaires d'un ordinateur ou d'un appareil mobile sous Android peuvent permettre à des scientifiques d'en utiliser les capacités informatiques quand eux-mêmes ne s'en servent pas, par l'intermédiaire d'internet.
La puissance informatique cumulée de ces appareils crée un super-ordinateur virtuel, grâce auquel des scientifiques au Brésil et aux Etats-Unis peuvent passer en revue des millions de composés chimiques, pour identifier ceux qui pourraient déboucher sur des traitements potentiels du virus Zika.
IBM explique que sur les deux premiers mois de l'initiative, plus de 50.000 volontaires ont inscrit leurs appareils et permis de réaliser plus de 20.000 expérimentations.
Le virus Zika, qui a particulièrement touché le Brésil, peut causer des malformations congénitales, comme la microcéphalie du foetus à savoir un développement insuffisant du cerveau, ainsi qu'au syndrome neurologique de Guillain-Barré (SGB).
Avec AFP