Depuis des mois, Jacob Zuma est fragilisé par une série de scandale politico-financiers. Il est accusé notamment de favoriser les intérêts privés d'une fratrie d'hommes d'affaires, les Gupta.
La semaine dernière, l'ANC avait exigé du gouvernement des explications sur des milliers d'e-mails publiés dans la presse révélant des échanges confidentiels entre les Gupta et plusieurs ministres, notamment autour de l'attribution de marchés publics et de pots-de-vin.
"Ces informations font beaucoup de mal à l'ANC car (...) plusieurs personnes citées comme proches des Gupta sont des leaders du parti", a déclaré M. Mantashe lors d'un point presse à Johannesburg.
"Nous payons le prix de cela", a-t-il ajouté, faisant référence à la popularité en berne de l'ANC dans les urnes.
En août dernier, le parti arrivé au pouvoir en 1994 à la fin de l'apartheid a perdu le contrôle de plusieurs grandes villes du pays, dont la capitale Pretoria et la principale métropole Johannesburg.
Pour espérer reconquérir des voix dans la perspective des élections générales de 2019, Gwede Mantashe a appelé de ses voeux la mise en place d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur la corruption au sommet de l'Etat.
"Nous devons faire pression pour que cette commission d'enquête soit mise en place au plus vite. Plus ça prendra de temps, plus ce sera nuisible à l'ANC", a-t-il affirmé.
Le parti doit se choisir un nouveau chef à la fin de l'année pour diriger le parti en vue des élections de 2019.
"Nous voulons un président qui n'est pas tenté par la corruption et le vol" a lancé M. Mantashe.
Deux personnalités font figure de favoris: le vice-président Cyril Ramaphosa qui rassemble les frondeurs anti-Zuma, et Nkosazana Dlamini-Zuma, l'ex-patronne de l'Union Africaine qui bénéficie du soutien de son ancien mari... Jacob Zuma.
Avec AFP