Barack Obama estime que ses adversaires politiques ne comprennent pas l’impact humain de sa politique en matière d’immigration. Le président a usé de ses pouvoirs pour protéger plus d’un million de jeunes gens introduits illégalement aux Etats-Unis par leurs parents lorsqu’ils étaient jeunes.
A l’occasion d’une rencontre mercredi à la Maison Blanche avec six de ces jeunes, M. Obama a fustigé ses opposants, qui rejettent sa politique. En janvier, les républicains, majoritaires à la Chambre, ont voté un texte de loi qui revient largement sur la régularisation des jeunes immigrés sans papiers annoncée par le président fin 2014.
Pour M. Obama, ces jeunes représentent « le meilleur de ce que ce pays a à offrir » et il a critiqué la législation déjà approuvée par la Chambre des représentants et actuellement examinée par le Sénat - un projet de loi qui pourrait entrainer leur expulsion.
« Je pense que s’ils avaient la chance de rencontrer ces jeunes, la majorité des Américains se diraient que ce n’est pas bien », a dit M. Obama. Le texte qui inquiète le président est intégré dans une loi fiscale visant à financer les activités de l’agence de la sécurité intérieure (Homeland Security). Il bloquerait également le décret pris par M. Obama fin 2014, qui a protégé environ cinq millions d'autres immigrants contre toute tentative de déportation, afin qu'ils puissent continuer à vivre et travailler aux Etats-Unis.
M. Obama a réitéré qu’il compte opposer son veto la législation soumise par les républicains, si le Congrès l’invite à signer le texte. Il s’est déclaré confiant du fait que l’opposition ne dispose pas des votes nécessaires au Congrès pour passer outre à son veto.