Quelques 2.000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale Mbabane, à l'appel du principal syndicat du pays (Tucoswa), a constaté un journaliste de l'AFP.
De brèves échauffourées ont éclaté pendant le défilé, notamment lorsque des manifestants ont tenté de forcer les portes du bureau du Premier ministre. L'un d'entre eux a été blessé par une balle en caoutchouc tirée par un policier.
A la tête de la dernière monarchie absolue du continent africain, Mswati III a prévu la semaine prochaine une grande fête pour son 50e anniversaire, qui intervient le même jour que le 50e anniversaire de l'indépendance de son pays.
Au pouvoir depuis 1986, il est régulièrement épinglé par la communauté internationale et les ONG pour son train de vie dispendieux malgré la grande pauvreté de sa population, ainsi que pour ses violations répétées des droits de l'Homme.
La presse locale a récemment rapporté que son gouvernement avait acheté une flotte de berlines de luxe en vue des festivités.
Le quotidien Times of Swaziland a pour sa part affirmé que les magistrats et les policiers du royaume avaient été contraints de verser des "contributions" pour l'occasion.
"Les autorités ont ordonné aux fonds de pension et de prévoyance de verser des millions de notre argent durement gagné pour financer les célébrations", s'est indigné vendredi un responsable de la Tucoswa, Muzi Mhlanga.
Dans le même temps, le gouvernement a annoncé une hausse de la TVA et des tarifs de l'électricité, a-t-il ajouté.
Le défilé de vendredi était la première manifestation d'importance organisée dans le pays depuis le début de l'année.
Les syndicats sont, avec les mouvements étudiants, la seule forme d'organisation politique autorisée par le régime. Les partis y sont interdits depuis 1973.
Avec AFP