Au centre de la ville, c’est un calme apparent. Les affrontements armés entre l’UPC et le FPRC, deux factions ex-séléka rivales, aux alentours de Bria ont renforcé la crainte de la population. Personne ne sait à quel moment tout peut chambouler. Pour Arthur, qui travaille dans une ONG locale, "on se méfie, donc la sécurité n'est pas au beau fixe".
Les Casques bleus ne patrouillent que sur les grands axes. La police et la gendarmerie nationale n’existent que de nom. L’autorité de l’État, loin d’être une réalité.
Pour se protéger, la plupart des habitants sont armés de couteaux ou de fusils. Aboubakar Charfadine, étudiant déplacé à Bria : "ils se promènent avec des couteaux, on ne sait pas ce qu'ils font, et j'appelle les autorités à réprimer ces comportements".
Pour prévenir le danger, restaurer un climat sécuritaire apaisé et lutter contre l’incivisme, le Conseil préfectoral de la jeunesse mène des campagnes de sensibilisation.
L’instabilité sécuritaire a paralysé l’administration publique. Tous les services de l’État, réhabilités et rééquipés par la communauté internationale ont été pillés et saccagés durant les affrontements de novembre dernier entre l’UPC et le FPRC au centre de Bria.
Freeman Sipila, correspondant à Bangui