D'après le quotidien, des experts ont eu connaissance vendredi lors d'une réunion de cette décision, qui concerne les documents d'élaboration du budget du Centre américain de contrôle et de prévention des maladie (CDC).
L'un des experts a précisé que les expressions et mots "fondé sur la science", "fondé sur des faits", "vulnérable" et "droits" allaient également être interdits.
"Parmi les mots interdits dans les documents sur le budget du CDC figurent 'fondé sur des faits' et 'fondé sur la science'. Un mot n'a cependant pas disparu: 'ridicule'", a ironiquement tweeté l'Association américaine pour le progrès scientifique.
Le directeur adjoint du Centre pour la science et la démocratie Michael Halpern a déclaré que "résoudre de manière efficace les problèmes de santé publique impliqu(ait) d'être honnête et tolérant sur les risques et sur ceux qui les subissent".
"Pour empêcher l'agence de perdre sa légitimité, le directeur du CDC doit s'exprimer pour défendre le rôle central de la science dans ses travaux", a demandé M. Halpern dans un billet de blog.
La Marche pour la Science, un mouvement qui avait fait défiler des milliers de personnes à Washington et dans d'autres villes du pays le 22 avril, a appelé l'administration à revenir sur cette décision.
"Nous appelons l'administration à revenir sur cette interdiction, et nos élus à protéger le droit des communautés scientifiques de discuter ouvertement de leurs recherches et de leur impact sur notre monde", a écrit l'organisation sur son compte Twitter.
"Interdire aux scientifiques et aux chercheurs d'utiliser des termes médicaux précis est une manoeuvre de plus pour limiter nos libertés et droits fondamentaux" a ajouté une organisation pour la défense du droit à l'avortement, NARAL Pro-Choice America.
Face aux critiques, le département de la Santé, dont dépend le CDC, a expliqué que la description faite par les médias de cette interdiction était une "déformation totale".
"Affirmer que le département de la Santé aurait des 'mots interdits' est une déformation totale des discussions sur l'élaboration du budget", a déclaré le porte-parole du département de la Santé Matt Lloyd dans un mail à l'AFP.
"Le département va continuer à utiliser les meilleurs connaissances scientifiques pour améliorer la santé des Américains. Le département encourage vivement l'utilisation des résultats et des données dans les programmes d'évaluation et les décisions budgétaires", a-t-il ajouté.
Avec AFP