La Corée du Nord dotée de l'arme nucléaire a alarmé la communauté internationale en multipliant les tirs de missiles balistiques et les essais nucléaires.
Dans le dernier épisode en date, le 29 novembre, Pyongyang a testé un missile balistique intercontinental (ICBM) capable d'atteindre les principales villes américaines. Le dirigeant nord-coréen a alors affirmé que son pays était désormais un Etat nucléaire à part entière.
Dans un discours devant des employés du programme balistique, M. Kim a assuré mardi que son pays irait "de l'avant victorieusement pour devenir la puissance nucléaire et militaire la plus forte au monde", a rapporté mercredi l'agence officielle KCNA.
"L'industrie de défense nationale va continuer à se développer et nous allons remporter la victoire dans l'épreuve de force avec les impérialistes et les Etats-Unis", a poursuivi en substance le dirigeant nord-coréen selon ses propos rapportés par KCNA.
La Corée du Nord est devenue une force nucléaire au terme d'un "combat défiant la mort" et en dépit des coûts élevés pour le pays, a-t-il ajouté.
Les grandes puissances tentent de trouver une solution à la crise née de l'accélération des programmes nucléaires et balistiques de la Corée du Nord, condamnés par la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l'ONU a infligé huit trains de sanctions pour convaincre le Nord d'y renoncer, en vain.
Les craintes de voir éclater un conflit catastrophique n'ont fait que s'intensifier avec les échanges belliqueux et insultes personnelles entre le dirigeant nord-coréen et le président américain Donald Trump.
Si la plupart des analystes estiment que le Nord a la capacité de frapper le territoire continental des Etats-Unis, ils doutent qu'il ait maîtrisé la technologie qui permet aux missiles de survivre à leur rentrée dans l'atmosphère terrestre depuis l'espace.
Le dernier tir de missile mettait un terme à une pause de facto observée par la Corée du Nord depuis le 15 septembre, faisant voler en éclats les espoirs qu'elle ait pu s'abstenir pour ouvrir la porte à une solution négociée à la crise.
Mais le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a déclaré pour la première fois mardi que les Etats-Unis étaient prêts à s'asseoir à la table des négociations "sans condition préalable".
Jusqu'ici, les Etats-Unis affirmaient que toute négociation ne pouvait porter que sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Avec AFP