Une source policière a, selon l’AFP, fait état de son expulsion pour des raisons non communiquées dans l'immédiat.
"Mauritanie : arrêté à l'aéroport. Le gouvernement me refuse l'entrée sans explication et m'expulse", a écrit Tariq Ramadan sur son compte Twitter samedi peu après 01H00 (locales et GMT), indiquant qu'il s'agit pour lui de la "huitième interdiction d'un pays dit musulman".
Dans une vidéo d'une durée de plus de sept minutes postée sur sa page Facebook dans la nuit de vendredi à samedi, il a indiqué qu'il avait été invité dans ce pays par des organisations - qu'il n'a pas identifiées - pour animer des conférences et devait "rencontrer des pauvres sur le terrain" durant son séjour.
L'interdiction d'entrer en Mauritanie lui a été notifiée à l'aéroport de Nouakchott, où la vidéo a été tournée, et "il semblerait que la décision vienne directement de la présidence", a dit Tariq Ramadan, sans préciser de motifs.
Jusqu'à samedi en début d'après-midi, aucune source officielle sollicitée par l'AFP à Nouakchott n'a souhaité s'exprimer sur le sujet.
Une source policière a simplement confirmé à l'AFP que M. Ramadan "a été expulsé", sans être en mesure de se prononcer sur les motifs de cette mesure.
"Les raisons sont sans doute liées à ses activités on ne nous a rien dit de précis", a-t-elle affirmé.
D'après des informations de la presse locale, Tariq Ramadan était arrivé vendredi vers 23H00 GMT à Nouakchott par un vol d'une compagnie marocaine. Il a été renvoyé au Maroc, d'où il venait.
Il devait animer une série de conférences du 16 au 20 juillet en Mauritanie à l'invitation de deux organisations non gouvernementales locales caritatives, "La Marmite du partage" et "Main dans la Main". Ces associations organisent souvent des conférences-débats et des activités de bienfaisance au profit du grand public. Aucun responsable des deux ONG n'avait pu être joint dans l'immédiat par l'AFP.
Avec AFP