Les manifestants se sont rassemblés place Tahrir, dans le centre de la capitale, là même où le 11 février, sept personnes (cinq manifestants et deux policiers) ont été tuées et plus de 200 blessées lors de la dispersion par les forces de sécurité de milliers de partisans du leader chiite.
Les protestataires qui réclamaient des réformes sur la loi électorale avaient tenté de franchir de force un cordon policier sécurisant la voie principale conduisant à la Zone verte, qui abrite les principales institutions de l'Etat et plusieurs ambassades.
La manifestation de ce vendredi n'a été émaillée d'aucune violence et les organisateurs ont demandé aux participants de se rassembler dans le silence complet pendant plus d'une heure.
Les forces de sécurité étaient en état d'alerte élevé depuis les heurts de la semaine dernière et au lendemain d'un attentat à la voiture piégée dans un secteur de Bagdad qui a tué au moins 52 personnes. Il a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Les manifestations des partisans de Moqtada Sadr ont connu un coup d'arrêt en octobre lorsque les forces gouvernementales ont lancé une offensive pour reprendre à l'EI son bastion de Mossoul dans le nord du pays, avant de reprendre le mois dernier.
Avec AFP