L'Irak fait partie avec le Yémen, l'Iran, la Libye, la Somalie, la Syrie et le Soudan des Etats visés par un décret signé le 27 janvier par M. Trump bloquant l'accès aux Etats-Unis pour trois mois aux ressortissants de ces pays à majorité musulmane, et pour quatre mois aux réfugiés. Une interdiction illimitée dans le temps pour les Syriens.
Le décret a été ensuite suspendu temporairement par un juge de Seattle dans l'Etat de Washington, et l'appel du gouvernement contre cette suspension a été rejeté jeudi. Mais M. Trump a promis de poursuivre la bataille judiciaire pour défendre sa mesure emblématique.
M. Abadi a exhorté M. Trump "de retirer l'Irak de la liste des pays mentionnés dans le décret", selon le communiqué publié par son bureau après la conversation téléphonique jeudi.
"M. Trump a souligné l'importance d'une coordination dans le but de trouver une solution à ce problème aussi vite que possible", a ajouté le texte sans autre précision.
Les Etats-Unis comptent plus de 4.800 soldats en Irak et sont les principaux acteurs de la coalition internationale qui soutient les forces irakiennes depuis septembre 2014 face au groupe jihadiste Etat islamique (EI).
L'aviation américaine ainsi que des conseillers militaires américains au sol aident actuellement le pouvoir irakien à reconquérir Mossoul, la deuxième ville d'Irak occupée par l'EI.
M. Abadi avait fustigé auparavant le décret, estimant qu'il punissait ceux qui "combattent le terrorisme".
Avec AFP