La bataille de Mossoul, qui devrait avoir lieu d'ici la fin de l'année, "a le potentiel pour devenir l'une des plus grandes catastrophes de ces dernières années", a déclaré le représentant du HCR en Irak, Bruno Geddo.
"Plus d'un million de personnes pourraient être déplacées lors de la prochaine offensive et nous prévoyons qu'au moins 700.000 auront besoin d'aide, d'abris, de nourriture, d'eau", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse.
Le HCR a déjà construit des camps en prévision de ce déplacement massif, mais il manque de terrains, de fonds et de temps pour en construire d'autres.
Au total, l'agence de l'ONU espère pouvoir disposer de 11 camps d'ici la fin de l'année avec une capacité de 120.000 personnes, tandis que les autorités irakiennes pensent pouvoir en accueillir 150.000 dans d'autres camps, a spécifié M. Geddo.
Il manque donc 450.000 places par rapport aux estimations des besoins. L'ONU a donc prévu de construire des "camps d'urgence" où les gens séjourneront pendant de courtes périodes qui seront situés dans "des lieux près du théâtre des opérations". "Une fois que la situation sera rétablie dans leur village, ils pourront y retourner", a expliqué le haut responsable onusien.
Afin d'être prête, l'ONU est en train de prépositionner des tentes - chacune pouvant accueillir 6 personnes - "partout proche du théâtre des opérations au cas où les gens sortent (de Mossoul, ndlr) avant que les camps ne soient prêts", a-t-il également dit.
En mars dernier, l'Irak a annoncé avoir lancé l'offensive pour reprendre Mossoul.
Depuis mars, plus de 61.900 personnes ont fui Mossoul et ses environs, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Par ailleurs, les forces irakiennes, qui ont depuis deux ans reconquis de vastes espaces, surtout dans la grande province occidentale d'Al-Anbar, se préparent dorénavant à lancer l'assaut sur la ville.
Plusieurs responsables occidentaux ont laissé entendre que l'offensive pourrait être lancée en octobre.
Avec AFP.