La Maison Blanche a certifié mardi que l'Iran respectait ses engagements aux termes de l'accord négocié par l'ancien président Barack Obama. Mais le chef de la diplomatie américaine a estimé que cet accord n'était qu'une façon "d'acheter" le régime iranien et ne faisait que retarder le développement de son programme nucléaire.
L'accord nucléaire avec l'Iran, signé en 2015, "échoue à remplir l'objectif d'un Iran dénucléarisé", a déclaré Rex Tillerson lors d'une conférence de presse à Washington.
Rex Tillerson avait déclaré mardi soir avoir informé le Congrès américain du lancement d'une étude, demandée par le président Donald Trump, pour savoir si l'allègement des sanctions envers l'Iran prévu par l'accord nucléaire correspondait à l'intérêt national des Etats-Unis.
"L'Iran demeure l'un des principaux pays qui parraine le terrorisme", avait alors écrit M. Tillerson.
Considéré comme l'un des principaux succès diplomatiques de M. Obama, l'accord de juillet 2015 entre l'Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne), entré en vigueur en janvier 2016, est destiné à garantir la nature strictement pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales.
Selon Rex Tillerson, cet accord est né "de la même approche défaillante passée qui nous a amené jusqu'à la menace imminente actuelle venant de Corée du Nord".
"Nous devons évaluer l'Iran de façon exhaustive en ce qui concerne la menace qu'il représente, sous tous ses aspects dans la région et le monde. Or le JCPOA (l'accord nucléaire, ndlr) en fait partie", a poursuivi Rex Tillerson.
"Nous allons donc réévaluer complètement le JCPOA lui-même... C'est un nouvel exemple de comment acheter une puissance qui a des ambitions nucléaires et de comment nous les achetons sur une courte période et quelqu'un doit ensuite s'en charger plus tard", a poursuivi le chef de la diplomatie américaine.
"L'administration Trump n'a pas l'intention de renvoyer la balle au prochain gouvernement sur l'Iran", a déclaré Rex Tillerson aux journalistes.
Avec AFP