Les députés européens ont ratifié mercredi par 437 contre 102, l'accord "ciel ouvert" entre l'UE et Israël, signé en 2013, qui met en place un cadre juridique unique pour l'exploitation des services aériens entre les deux parties.
Cet accord, déjà mis en place progressivement, vise à permettre aux compagnies aériennes de l'UE d'exploiter des vols directs à destination d'Israël en provenance de n'importe où dans l'espace européen, tandis que les transporteurs israéliens pourront desservir n'importe quel aéroport de l'UE.
"C'est un accomplissement politique important qui montre l’état des relations entre Israël et l'Europe", s'est félicité le ministre des Affaires étrangères israélien, Gabi Ashkenazi, ajoutant que l'accord représente un important potentiel économique pour Israël qui mise sur la manne touristique hors période de pandémie.
Plus tôt, le Parlement européen avait rejeté par 388 contre 278 (20 abstentions) une résolution visant à ajourner le vote sur l'accord "ciel ouvert" afin de protester contre le projet d'annexion israélien.
Le gouvernement israélien doit se prononcer à partir du 1er juillet sur la mise en œuvre du plan Trump pour le Proche-Orient, qui prévoit l'annexion par Israël de la vallée du Jourdain et des colonies juives en Cisjordanie occupée.
L'Union européenne qui s'oppose au plan, a demandé à Israël de renoncer à l'annexion, sans toutefois parler d'éventuelles mesures de représailles, comme des sanctions ou une réduction de la coopération avec l'Etat hébreu.
Dans une déclaration commune, la France, la Belgique, l'Allemagne et l'Estonie ont exhorté Israël à s'abstenir de "toute décision unilatérale qui mènerait à une annexion d'un territoire palestinien occupé et qui serait alors contraire au droit international", réaffirmant leur attachement à la solution de deux Etats, seule capable d'apporter la paix dans la région, selon eux.
Après une interruption quasi totale en raison de la pandémie, portant un dur coup au secteur touristique, les vols vers et depuis Israël ont repris progressivement avec le projet à terme de permettre à des touristes de certains pays de visiter Israël sans faire de quatorzaine.
Israël, qui compte quelque neuf millions d'habitants, a enregistré officiellement plus de 19.800 infections et plus de 303 décès, présentant un faible ratio de morts comparativement à des pays en Europe et dans les Amériques.
Mais ces derniers jours, une recrudescence des cas de personnes contaminées fait craindre une "seconde vague" et la mise en place ou le maintien de restrictions.