La reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël a provoqué depuis le 6 décembre des manifestations et des heurts quasiment quotidiens avec les forces israéliennes dans les Territoires palestiniens, ainsi que des tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza vers Israël.
Un certain nombre de ces roquettes ont été interceptées par le système anti-aérien israélien, d'autres sont retombées dans la bande de Gaza sans atteindre Israël, mais quelques-unes se sont écrasées en territoire israélien, dont au moins deux dans des zones habitées proches du territoire palestinien.
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Elles ont causé des dégâts, mais n'ont pas fait de victime.
Elles ravivent le spectre d'une nouvelle confrontation avec le mouvement islamiste Hamas, qui gouverne la bande de Gaza.
Le ministre israélien de la Défense s'est rendu mardi près de la frontière avec Gaza.
"Il était clair pour nous que la déclaration du président (américain Donald Trump) sur Jérusalem aurait un prix et -je le répète- nous sommes prêts à en payer tout le prix", a-t-il dit sur la base militaire de Reim (sud-ouest).
"Nous ne tolérerons pas (que les tirs de roquettes deviennent) la routine", a-t-il prévenu.
Il a cependant relevé que ces tirs avaient quasiment cessé ces derniers jours, signe selon lui que le Hamas a "compris et intégré" le sérieux des mises en garde israéliennes.
M. Leiberman a clairement laissé entendre que, pour Israël, ces tirs n'étaient pas le fait du Hamas lui-même mais de groupes salafistes concurrents qui, à la différence du Hamas, cherchent l'escalade militaire.
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"Nous avons vu le Hamas arrêter des dizaines d'activistes salafistes et je crois qu'après les interrogatoires qu'ils subissent, ils ne sont pas près de revenir à leurs activités, s'ils reviennent un jour", a dit M. Lieberman.
Aucune confirmation de la réalité de ces arrestations n'a pu être obtenue dans un premier temps à Gaza.
Depuis 2008, l'enclave palestinienne a connu trois guerres entre Israël d'une part et le Hamas et ses alliés d'autres part. L'Etat hébreu et le mouvement islamiste palestinien observent depuis 2014 un cessez-le-feu tendu.
Avec AFP