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Israël met en garde les mouvements islamistes contre toutes représailles


Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Londres le 3 novembre 2017.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Londres le 3 novembre 2017.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en garde dimanche les mouvements islamistes de Gaza contre toute éventuelle représailles après la mort de 12 militants palestiniens dans la destruction par Israël d'un tunnel partant de l'enclave fin octobre.

Malgré ces mises en garde, le mouvement Jihad islamique a dit se réserver le "droit de répondre" contre l'Etat hébreu.

L'envoyé spécial de l'ONU pour le Proche-Orient, Nickolay Mladenov, a estimé que "les actions et déclarations irresponsables des militants de Gaza risquaient de conduire à une dangereuse escalade."

"Les Palestiniens ont entrepris de résoudre la crise humanitaire dans la bande (de Gaza) et de ramener (au pouvoir) les autorités légitimes. Ils ne doivent pas être distraits par des extrémistes", a-t-il déclaré dans un communiqué, faisant allusion à l'accord de réconciliation palestinienne signée le mois dernier.

Cet accord qui met fin à une décennie de division entre le Hamas au pouvoir à Gaza depuis 2007 et le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, est censé voir l'Autorité palestinienne reprendre le contrôle de Gaza d'ici le 1er décembre.

La destruction par Israël le 30 octobre d'un tunnel qui partait de la bande de Gaza et vers des localités israéliennes, s'était soldée par la mort de 12 membres du Jihad islamique et du Hamas.

"Il y en a encore qui jouent avec l'idée de lancer de nouvelles attaques en Israël", a déclaré M. Netanyahu dimanche lors de la réunion de son gouvernement.

"Nous réagirons avec force contre quiconque essaye de nous attaquer ou nous attaque (...). Je veux dire quiconque - factions rebelles, organisations, n'importe qui", a-t-il ajouté, en faisant apparemment allusion au Jihad islamique.

"Nous tenons le Hamas pour responsable de toute attaque contre nous en provenance de Gaza ou organisée là-bas", a-t-il poursuivi.

Ce remarques intervenaient après celles du général Yoav Mordechaï, chef d'une unité du ministère de la Défense supervisant les affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés (Cogat), dans une vidéo en arabe.

"Déclaration de guerre"

"Nous sommes conscients du complot que le groupe terroriste Jihad islamique prépare contre Israël", a dit Yoav Mordechaï.

"Soyons clairs: toute attaque du Jihad islamique sera suivie d'une réponse israélienne", a-t-il prévenu, ajoutant que cela s'appliquait "aussi au Hamas".

Yoav Mordechaï a également appelé la direction du Jihad islamique basée à Damas, notamment Ramadan Shalah et Ziad Nakhale, à "prendre le contrôle de la situation".

Le Jihad islamique a rétorqué en affirmant que "la menace de l'ennemi de prendre pour cibles des dirigeants" était "une déclaration de guerre" et qu'il y répondrait.

Le dirigeant du Hamas Ismaël Haniyeh a réagi dans des termes moins durs.

"Les systèmes de sécurité que nous construisons dans la bande de Gaza sont une source de fierté pour tous les Palestiniens et nous ne renoncerons pas à l'option de la résistance (la lutte armée contre Israël)", a-t-il affirmé.

Le Hamas et Israël se sont livrés trois guerres depuis 2008.

Israël a dit détenir les corps de cinq Palestiniens tués dans la destruction du tunnel le 30 octobre. Il a laissé entendre qu'il pourrait les utiliser comme monnaie d'échange pour récupérer les restes de deux soldats israéliens qui seraient détenus par le Hamas. Deux civils israéliens seraient aussi entrés dans Gaza et retenus par le mouvement islamiste.

En 2011, des négociations indirectes avaient débouché sur un accord à l'issue duquel plus d'un millier de prisonniers palestiniens avaient été libérés en échange du soldat israélien Gilad Shalit, détenu cinq ans par le Hamas.

Avec AFP

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