La Côte d’Ivoire vit dans l’attente du sort qui sera réservé à la résolution introduite vendredi au conseil de sécurité de l’ONU par la France et le Nigeria. Le document exprime la profonde inquiétude du conseil à propos de l'escalade récente de la violence en Côte d'Ivoire, ainsi que la décision de Laurent Gbagbo de rejeter la solution politique d'ensemble proposée par le groupe de haut niveau mis en place par l'Union africaine.
Le projet de résolution prévoit également des sanctions ciblées contre le président sortant, Laurent Gbagbo, son épouse Simone et d’autres personnalités telles que Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien, Désiré Tagro, secrétaire général de la présidence de M. Gbagbo et Alcide Djédjé proche conseiller du mêmes Gbagbo.
A l’appel de Charles Blé Goudé, chef des "patriotes" pro-Gbagbo, des milliers de personnes étaient rassemblées samedi après-midi à Abidjan près du palais présidentiel pour soutenir le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, dont la communauté internationale exige le départ.
De son côté, le chef de la section Afrique de l’ouest et du centre de la Commission onusienne des droits de l’Homme, Luc Mubiala a déclaré à la Voix de l’Amérique que la commission va mettre sur pied une commission d’enquête indépendante chargée de vérifier les allégations d’abus et de violations des droits de l’Homme survenues en Côte d’Ivoire, depuis la tenue du second tour présidentiel.