Alors que les troupes pro-Ouattara poursuivent leur progression vers le Sud du pays, Le gouvernement du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo appelle à un "cessez-le-feu immédiat" et à une "ouverture du dialogue" avec son rival Alassane Ouattara. « Après avoir échoué à Abidjan et à Tiébissou, les rebelles ont repris leur offensive sur les fronts nord, est et ouest de la Côte d’Ivoire : ce qui était caché en 2002 devient plus clair aujourd’hui en 2011. Le porte-parole du gouvernement Gbagbo invite les Nations-Unies à ouvrir suffisamment les yeux pour constater que les rebelles sont armés lourdement armées, elles qui s’apprêtent à prendre des sanctions contre l’armée régulière pour cause d’utilisation d’armes lourdes. Il signale au passage qu’une dizaine de personnes sont mortes, soit brûlées, soit égorgées.
« Nous continuons à lancer un appel au dialogue, parce que depuis 2002, là où il y a eu la force, on a jamais avancé, et là où on s’est assis pour dialoguer, on a fait de grands pas en avant. Au lieu de s’entretuer pour gouverneur des morts, il est mieux de dialoguer pour gouverner des vivants.
Même Charles Blé Goudé, leader des « Jeunes patriotes » et ministre de la justice de Laurent Gbagbo n’est pas en reste, s’agissant de prôner le dialogue. Le porte-parole des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, le commissaire Seydou Ouattara n’est pas sûr que les deux camps en présence aient la même compréhension du terme dialogue. « Je ne sais pas dit-il, si le dialogue dont parle Laurent Gbagbo est dans le dictionnaire Larousse…Toujours est-il que Ggagbo n’a jamais cru à un dialogue possible ! ». Citant le président américain Barack Obama il ajoute que Laurent Gbagbo doit savoir sache qu’il a perdu les élections et qu’il doit respecter la volonté du peuple ivoirien.
Pour sa part, la Mission des Nations-Unies a publié un communiqué dans lequel elle affirme que des forces loyales au Président Gbagbo ont tiré sur des civils innocents lundi après-midi à Williamsville faisant une dizaine de morts. De même, un groupe de jeunes pro-Gbagbo ont imposé le supplice du pneu à un jeune homme brûlé vif dans le quartier de la Riviera. Un autre groupe a sauvagement agressé deux fonctionnaires de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire qui vaquaient à leurs occupations.