Il était déjà venu la veille dans la capitale pour des événements liés à son investiture mais il était reparti dormir à New York. Il restera dormir jeudi soir à Washington et s'installera à la Maison Blanche après sa prestation de serment vendredi à midi.
"Je n'ai aucun doute qu'ensemble, nous rendrons sa grandeur à l'Amérique!" a-t-il lancé sur Twitter, écrivant son slogan en lettres capitales.
Le républicain déposera une gerbe à 20H30 GMT au cimetière militaire d'Arlington et s'exprimera ensuite de l'autre côté du fleuve Potomac au Lincoln Memorial, où des concerts sont organisés, ainsi qu'un feu d'artifice en soirée.
Alors qu'en 2009 Beyoncé, Bruce Springsteen, Shakira, Stevie Wonder, U2 et de nombreux autres artistes avaient chanté pour Barack Obama, le casting est cette fois moins flamboyant, bien que la star de country Toby Keith et l'acteur Jon Voight soient au programme.
Mardi et mercredi, le 45e président des Etats-Unis a fait des aller-retours depuis New York pour des dîners de festivités dans la capitale, notamment en l'honneur de son vice-président, Mike Pence, 57 ans.
Des décrets, vite
"On n'a rien vu de tel depuis Andrew Jackson", a-t-il dit du mouvement l'ayant porté au pouvoir en novembre, se comparant au président populiste élu en 1828, selon le New York Times.
Puis le magnat a dîné mercredi soir au nouvel hôtel Trump dans le centre de Washington, à quelques centaines de mètres de son futur logement.
Sa prestation de serment, en plein air au Capitole vendredi à midi (17H00 GMT), date et heure fixées par la Constitution, sera retransmise sur les écrans de toute la planète. Des averses sont attendues.
Des centaines de milliers de citoyens, partisans et manifestants contestataires, ont commencé à converger dans la capitale pour ce rituel démocratique auquel de nombreux dignitaires de la République participeront, notamment son adversaire malheureuse, Hillary Clinton, et trois anciens présidents.
Mercredi soir, une joyeuse bande de manifestants pro-LGBT ont dansé devant la maison temporaire de Mike Pence à Washington, l'ex-gouverneur de l'Indiana étant la bête noire des associations pour ses positions ultra-conservatrices.
Pour les nouveaux présidents américains, l'arrivée à Washington et les premiers jours du mandat constituent les premières pages du récit national qu'ils entendent écrire.
Donald Trump, 70 ans, sans expérience politique ni militaire, a d'une certaine façon été élu pour ses mauvaises manières: ses électeurs issus des classes populaires l'envoient dans le marigot fédéral afin de tourner la page de l'ère Obama et de dynamiter le statu quo politique. Le magnat a fait le serment de s'exécuter, très vite.
Après avoir raccompagné Barack Obama, le républicain devrait signer quatre ou cinq décrets dès vendredi, puis une flopée d'autres plus importants à partir de lundi pour démanteler tout ce qui peut l'être sans attendre le Congrès: immigration, environnement, énergie, code du travail...
Gouvernement presque complet
Il lui reste encore à terminer le discours d'investiture qu'il prononcera vendredi. En décembre, dans son club privé de Mar-a-Lago en Floride, sa "Maison Blanche d'hiver", il avait confié vouloir s'inspirer de John F. Kennedy et de Ronald Reagan.
Retranché dans ses quartiers, Donald Trump a consulté quelques historiens, regardé les discours de prédécesseurs et ses conseillers les plus proches l'assistent.
Mais "c'est un texte Trump, c'est lui qui l'écrit, qui l'édite, qui le corrige", a insisté son porte-parole, Sean Spicer.
Durée prévue: une vingtaine de minutes, selon lui, soit comme Barack Obama en 2009.
Le président sortant a adressé une sorte de mise en garde à son successeur mercredi. Le presque retraité de 55 ans a redit qu'il n'entendait pas se mêler au jeu politique normal, mais qu'il ne resterait pas silencieux si certaines lignes rouges étaient franchies.
L'opposition démocrate s'organise sans lui.
Le tiers des élus démocrates de la Chambre des représentants boycottera la cérémonie de vendredi. Et au Sénat, les démocrates mettent des bâtons dans les roues des futurs ministres de Donald Trump, dont seulement une poignée pourrait recevoir un vote de confirmation vendredi, alors que les républicains espéraient en confirmer sept dès le premier jour.
Le successeur de Barack Obama a pris du retard dans la composition de son administration. Il n'a nommé que jeudi le dernier membre de son "cabinet" --l'ancien gouverneur de Géorgie Sonny Perdue à l'Agriculture-- et de nombreux postes de numéro deux dans les ministères restent vacants.
Quinze personnes composent le "cabinet" et sept autres postes ont un rang équivalent. Sur 21 personnes nommées à ce jour, son équipe resserrée ne compte que quatre femmes, un Noir et aucun Hispanique.
Avec AFP