La collaboration entre dans "une phase importante de progrès", a jugé le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, qui a entamé dimanche une exceptionnelle visite de trois jours à Tokyo.
"En prenant un nouveau départ, j'espère que nous allons promouvoir le développement de nos deux nations", a-t-il souligné.
Japonais et Chinois ont réaffirmé l'importance du cadre multilatéral de libre-échange, alors que le président américain Donald Trump a récemment décidé d'imposer à ses partenaires commerciaux des taxes sur l'acier et l'aluminium.
Wang Yi et son homologue japonais Taro Kono n'ont pas spécifiquement mentionné le sujet, mais ils ont implicitement mis en garde contre toute volonté de protectionnisme.
"Nous partageons l'opinion selon laquelle déclencher une guerre commerciale aurait un impact significatif sur la prospérité économique mondiale", a ainsi déclaré M. Kono.
Le haut dirigeant chinois a ensuite été reçu par le Premier ministre japonais Shinzo Abe qui a souhaité que leurs deux pays travaillent ensemble sur le dossier nord-coréen. "Nous espérons développer une relation stratégique et mutuellement bénéfique dans divers domaines", a insisté M. Abe.
Les deuxième et troisième économies mondiales ont une relation compliquée sur fond de contentieux hérités de la Deuxième Guerre mondiale et de disputes territoriales.
Mais le Japon cherche à améliorer les choses, car il craint notamment d'être écarté des négociations sur le programme nucléaire nord-coréen - dont Pékin sera un acteur majeur - au moment où se multiplient les ouvertures diplomatiques avec le Nord.
Dans cette optique, Tokyo prévoit d'accueillir une réunion trilatérale entre le Premier ministre japonais, le Premier ministre chinois Li Keqiang et le président sud-coréen Moon Jae-in. Elle devrait avoir lieu "après la Golden Week", une série de jours fériés qui se termine le 6 mai, a précisé M. Abe.
Des rencontres bilatérales de M. Abe et du président chinois Xi Jinping sont aussi à l'étude.
Avec AFP