"Le délit de complot contre l'autorité de l'Etat est un délit éminemment politique. Je suis devant vous en tant que prisonnier politique", a-t-il déclaré devant la cour au deuxième jour de son procès.
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"Je ne suis pas un expert en coup d'Etat. Que mes adversaires politiques veuillent bien le comprendre", a-t-il ajouté, soulignant ne pas "avoir été associé à quoi que ce soit".
Selon l'acte d'accusation, "dans le courant du mois de février 2012, la Direction de la surveillance du territoire (DST) recevait une information faisant état de la préparation d'un projet de déstabilisation du régime actuel (du président Alassane Ouattara, ndlr) par des officiers de l'armée en exil au Ghana, constitués en une plateforme militaire, avec l'implication de certains civils et hommes politiques proches de l'ex-président de la République".
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C'est suite à cette information que Lida Kouassi, parti au Togo à la fin de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a abouti à la chute du président Gbagbo et fait plus de 3.000 morts, a été extradé en juin 2012 par Lomé à Abidjan au motif qu'il se livrait à "des activités subversives".
Lida Kouassi, détenu depuis octobre 2014, comparaît en même temps que trois militaires: le colonel Paulin Katé Gnatoa, le sergent Serge Pacôme Durand Brou et Samuel Zadi Gbaka, un élève officier de la marine, tous accusés de "complot contre l'autorité de l'Etat".
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Tous les trois ont été arrêtés à Abidjan le 8 mars 2012, jour "prévu" pour la "réalisation de leur projet".
L'audience doit reprendre jeudi avec le réquisitoire du parquet et les plaidoiries des avocats.
Avec AFP