Le "Team USA" a fait une grande partie du chemin en écartant en demi-finale l'Espagne, la seule nation qui avait été capable de les menacer, lors des deux précédentes éditions, dans deux finales palpitantes.
La demi-finale n'a certes pas été une promenade de santé, mais les joueurs de "Coach K", Mike Krzyzewski, n'ont jamais été vraiment en danger contre l'équipe de Paul Gasol, toujours tenue à distance pour finalement échouer à six points (82-76).
Les coéquipiers de Carmelo Anthony avaient remporté trois victoires jugées un peu "rikiki" au premier tour contre l'Australie (+10), la France (+3) et déjà la Serbie (+3). Et quelques doutes avaient commencé à poindre. Cette équipe, privée des deux plus grandes stars de la NBA, Steph Curry et LeBron James, était-elle vraiment invincible?
Toujours en contrôle
En réalité, les Américains ont toujours eu le contrôle de la situation. Dès les quarts de finale face à l'Argentine, ils ont resserré la défense pour s'épargner tout suspense inutile. La même attitude a été confirmée en demi-finale contre l'Espagne, et ne manquera pas de l'être encore face à la Serbie. Il n'est pas sûr que, cette fois-ci, Kevin Durant et ses camarades accordent à Bogdan Bogdanovic le tir de l'égalisation au buzzer.
Pour les États-Unis, il s'agirait d'un troisième titre consécutif après Pékin et Londres et la confirmation que, même sans aligner la meilleure équipe possible, ils restent intouchables dans ce sport qu'ils ont inventé.
Les Serbes ont commencé doucement la compétition et sont montés en puissance au fil des matches. En demi-finale, ils ont profité de la contre-performance des Australiens, incapables de rentrer un shoot. En première mi-temps, ils n'avaient marqué que 14 points.
La finale de dimanche (15h45 locales, 18h45 GMT) sera une réédition de celle de 1996 à Atlanta. L'équipe serbe, qui concourait sous le nom de Yougoslavie, unie avec les Monténégrins, s'était inclinée nettement, 95 à 69, avec dans ses rangs Sacha Djordjevic, l'actuel entraîneur, mais aussi d'autres grands joueurs comme Dejan Bodiroga ou Vlade Divac, face à Shaquille O'Neal, Hakeem Olajuwon et quelques survivants de la "Dream Team", dont Scotty Pippen et Charles Barkley.
Avec AFP