La justice a annoncé le mois dernier avoir inculpé M. dos Santos pour avoir ordonné un virement suspect de 500 millions de dollars alors qu'il dirigeait le fonds souverain du pays.
Zenu, ainsi qu'il est surnommé, est poursuivi pour "fraude, détournement de fonds, trafic d'influence, blanchiment d'argent et association criminelle", ainsi que l'ancien gouverneur de la Banque centrale du pays (BNA), Valter Filipe da Silva.
Placé sous contrôle judiciaire, il a promis de "collaborer" avec la justice de son pays.
Jose Filomeno dos Santos avait été nommé en 2013 par son père, le président Jose Eduardo dos Santos, à la tête d'un fonds souverain créé un an plus tôt et doté d'un capital de 5 milliards de dollars puisés dans la manne pétrolière du pays.
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Il a été limogé de son poste en janvier dernier par le nouveau président de l'Angola, Joao Lourenço.
Le ministère angolais des Finances a révélé lundi que la fraude qui lui est reprochée avait été maquillée en un plan devant permettre à l'Angola de bénéficier de 35 milliards de dollars de financements, avec une fausse garantie de Credit suisse.
Le banque helvétique a confirmé à l'AFP que la "fraude alléguée (...) impliquait des documents falsifiés" et qu'elle n'avait reçu "aucun fonds en relation avec cette affaire".
Selon ce stratègme, le transfert suspect de 500 millions de dollars vers un compte londonien devait constituer le premier de trois virements que l'Angola devait payer pour sécuriser cet accord.
Ce transfert a été bloqué par les autorités bancaires britanniques qui l'ont jugé suspect.
"Les 500 millions de dollars ont déjà été récupérés et sont entre les mains de la BNA", a confirmé le ministère.
Jose Eduardo dos Santos a dirigé l'Angola pendant trente-huit ans, un règne sans partage pendant lequel il a mis l'économie du pays en coupe réglée au profit d'une poignée de proches.
Son successeur, Joao Lourenço, lui a succédé en septembre et a congédié, au nom de la lutte contre la corruption, de nombreux barons de l'ancien régime.
Avec AFP