Quarante-deux prévenus étaient jugés pour notamment "association de malfaiteurs, escroquerie, obtention frauduleuse d'avantages matériels indus" après des fuites au baccalauréat en juillet 2017.
Celles-ci avaient entraîné l'annulation d'épreuves de français et d'histoire-géographie à la suite de la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux, notamment la messagerie WhatsApp. L'affaire avait été jugée le 24 mai et mise en délibéré à jeudi.
Un proviseur d'un lycée en province a été condamné à cinq ans de prison ferme et 500.000 FCFA (760 euros) d'amende. Un enseignant à Dakar écope de deux ans fermes, d'une amende de 18 millions FCFA (plus de 27.000 euros) en plus d'une confiscation de ses biens, selon un avocat de prévenus.
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D'autres peines prononcées, notamment à l'encontre d'élèves et d'un autre enseignant, vont de deux mois avec sursis à un an ferme. Une élève a été relaxée. Des prévenus en détention préventive depuis plusieurs mois sont libres.
Le secteur de l'éducation au Sénégal est confronté depuis plusieurs années à des crises marquées par des grèves répétées du personnel éducatif, des étudiants et des élèves.
Ces perturbations récurrentes ont provoqué une baisse de la qualité de l'éducation et particulièrement du niveau des étudiants et des élèves, selon des spécialistes.
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Ces crises ont poussé de nombreux parents à se rabattre sur les établissements privés, réputés dispenser un meilleur enseignement.
Avec AFP