Candidat déclaré à la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), Moïse Katumbi va passer une deuxième nuit consécutive dans un hôpital de Johannesburg où il "évolue bien", a indiqué samedi l'un de ses collaborateurs.
Samedi, "il a fait quelques examens dont une radiographie et des tests sanguins", a déclaré à l'AFP un proche de Moïse Katumbi, présent à Johannesburg et qui a requis l'anonymat.
"Ca va. Il évolue bien", a-t-il dit, ajoutant que l'opposant restait hospitalisé une deuxième nuit dans un établissement de Johannesburg dont il n'a pas précisé le nom.
Moïse Katumbi, richissime homme d'affaires de 51 ans, est arrivé vendredi soir à Johannesburg à bord d'un avion médicalisé en provenance de Lubumbashi, dans le sud-est de la RDC.
L'opposant congolais est venu officiellement pour se faire soigner en Afrique du Sud. Mais il a quitté la RDC au lendemain de l'annonce d'un procès engagé contre lui par l'Etat congolais, suscitant, chez ses détracteurs, des interrogations sur les motifs de son départ.
L'entourage de Moïse Katumbi affirme que ce dernier a été blessé lors d'affrontements entre la police et des milliers de ses partisans à Lubumbashi le 13 mai, alors qu'il se rendait au palais de justice.
"Des bombes lacrymogène ont été tirées, ça a créé des problèmes respiratoires" chez Moïse Katumbi, a affirmé samedi son collaborateur à Johannesburg.
Abraham Katumbi, frère de Moïse Katumbi, qui a été blessé par "des jets de pierres" lors du même incident la semaine dernière à Lubumbashi, se trouve lui aussi en Afrique du Sud, a-t-il encore dit.
Ex-allié de poids du président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, Moïse Katumbi est passé dans l'opposition en septembre en même temps qu'il démissionnait de ses fonctions de gouverneur du Katanga (province du sud-est de la RDC démantelée depuis lors) et qu'il accusait le chef de l'Etat de chercher à violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.
La justice congolaise a annoncé jeudi l'ouverture prochaine d'un procès contre Moïse Katumbi pour atteinte à la sûreté de l'État.
Les autorités congolaises ont cependant accepté qu'il quitte le pays pour se faire soigner, à condition notamment de "ne pas s'exprimer bruyamment sur le dossier entre les mains de la justice", selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
Avec AFP