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Katumbi se tourne vers la justice après avoir été empêché de rentrer


L'opposant congolais Moïse Katumbi lors du lancement de son mouvement politique "Ensemble pour le changement" à Johannesburg, le 12 mars 2018.
L'opposant congolais Moïse Katumbi lors du lancement de son mouvement politique "Ensemble pour le changement" à Johannesburg, le 12 mars 2018.

L'opposant congolais en exil Moise Katumbi va saisir "toutes les instances" après avoir été empêché vendredi et samedi de rentrer en République démocratique du Congo pour déposer sa candidature à l'élection présidentielle prévue le 23 décembre, a déclaré dimanche son porte-parole.

"C'est une violation de la Constitution, de l'accord de la Saint-Sylvestre et de deux résolution du Conseil de sécurité des Nations unies", a ajouté Olivier Kamitatu joint par l'AFP.

L'accord majorité-opposition de la Saint-Sylvestre 2016 légitimait le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà de la fin de son second mandat constitutionnel le 20 décembre 2016, moyennant l'organisation d'élections crédibles.

L'ex-gouverneur du Katanga déclarait vouloir rentrer en RDC pour déposer sa candidature avant la date-butoir du 8 août.

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Son avocat français, Eric Dupond-Moretti, a déclaré vendredi qu'il allait saisir "le comité des droits de l'homme des Nations unies pour constater cette nouvelle violation des droits fondamentaux de Moïse Katumbi et cette violation du processus démocratique".

M. Katumbi se trouvait dimanche matin à 150 km de la frontière congolaise, qu'il a tenté de franchir vendredi et samedi depuis la Zambie au poste de Kasumbalesa, selon M. Kamitatu.

Une nouvelle tentative de retour "peut faire partie des stratégies", a-t-il prudemment répondu.

Ex-allié du président Kabila passé en 2015 à l'opposition, M. Katumbi a quitté la RDC en mai 2016 pour des raisons médicales en plein démêlés judiciaires.

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Il a été condamné en son absence à trois ans de prison dans une affaire immobilière dont il conteste tout fondement. Il est également poursuivi dans une affaire de recrutement de mercenaires, renvoyée au 10 octobre par la Cour suprême.

"Des farces judiciaires", pour son avocat français qui réfute également les accusation de double nationalité, interdite par la loi en RDC.

Les manifestations autour de M. Katumbi vendredi au poste-frontière de Kasumbalesa entre la Zambie et la RDC auraient fait deux morts dont un par électrocution. Un chauffeur tanzanien a été blessé.

Avec AFP

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