Nairobi particulièrement touchée par la pollution aux gaz d'échappement compte cinq millions d'habitants mais une seule borne de recharge pour de rares véhicules électriques, malgré les fortes incitations fiscales du gouvernement.
La société Roam, une société suédoise et kenyane entend relever le défi de la mobilité verte avec la mise en service d'un bus électrique de 77 places doté d'une autonomie de 360 km, rechargeable en deux heures et dont la vitesse n'excède pas 70 km/h.
Roam revendique des tarifs compétitifs au sein d'un réseau de transport urbain géré par le secteur privé, et dominé par des minivans très polluants qui transportent 80% des usagers.
"Longtemps Nairobi fut connue comme 'la cité verte sous le soleil', une gloire passée que nous voulons restaurer", a déclaré Dennis Wakaba, coordinateur du projet.
Le Kenya s'appuie largement sur les énergies renouvelables et s'est fixé comme objectif de réduire de 30% ses émissions de Co2 à l'horizon 2030. Le secteur des transports représente 12% du bilan carbone pour l'ensemble du pays, et 45% pour la seule capitale Nairobi, selon des statistiques officielles.
Roam a été devancée de quelques mois cette année par une autre start up de la mobilité verte BasiGo qui a dévoilé un bus électrique plus petit doté de 25 places avec une autonomie plus faible de 250 kilomètres, pour desservir la capitale.