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Kenyatta va se présenter devant la CPI


Uhuru Kenyatta sera présent à l'audience de la Cour pénale internationale cette semaine
Uhuru Kenyatta sera présent à l'audience de la Cour pénale internationale cette semaine

Le président kenyan Uhuru Kenyatta a décidé de se présenter devant la Cour pénale internationale (CPI) pour une audience prévue le 8 octobre, durant laquelle la date du début de son procès devrait être fixée.

Ce procès permettrait de déterminer les responsabilités dans les atrocités post-électorales qui ont amené le pays au bord de la guerre civile en 2008.

S'exprimant devant le parlement lundi à Nairobi, M. Kenyatta a dit qu'il va transférer le pouvoir à son adjoint, William Ruto, avant de partir pour La Haye.

M. Kenyatta devra répondre de cinq chefs d'accusation, dont des meurtres, pour avoir aidé à organiser les violences inter-ethnique mortelles après l’élection présidentielle de 2007 dans son pays.

Le procès de M. Kenyatta devait débuter en février, mais il a été reporté à plusieurs reprises, le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, expliquant que le gouvernement kenyan ne fournissait pas les documents réclamés par son bureau.

En septembre, Mme Bensouda a déclaré que dans la situation actuelle, son bureau n'avait pas assez de preuves pour prouver les accusations portées contre M. Kenyatta au-delà de tout doute raisonnable.

L’audience de cette semaine portera sur « l'état de la coopération » entre le bureau du procureur et le gouvernement kenyan.

Les violences de 2007-2008 ont été déclenchées par des allégations de trucage de l’élection présidentielle. Les massacres et représailles à caractère ethnique, et l’usage excessif de la force par la police à l’encontre des manifestants, ont coûté la vie à au moins 1.100 personnes et fait des milliers de blessés. Quelques 650.000 personnes ont été déplacées par ces violences.

Pour l’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW), ce procès à la CPI s’attaque au problème de l’impunité et offre aux Kényans la possibilité d’obtenir justice, ce que leur gouvernement n’a pas été en mesure de faire. Près de sept ans se sont écoulés depuis les violences de 2007-2008 et seules quelques condamnations ont été prononcées au Kenya pour des crimes graves dans des affaires liées aux violences électorales.

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