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Kerry à Moscou pour parler de la Syrie et du sort d'Assad avec Poutine


Le Secrétaire d 'Etat américain John Kerry arrivant à l’aéroport international de Vnukovo près de Moscou , en Russie , le 23 Mars 2016.
Le Secrétaire d 'Etat américain John Kerry arrivant à l’aéroport international de Vnukovo près de Moscou , en Russie , le 23 Mars 2016.

Le secrétaire d'Etat américain, devait rencontrer le président russe, dans un effort pour rapprocher les positions des deux pays sur le règlement du conflit syrien et le sort du président Bachar al-Assad.

Arrivé mercredi, John Kerry a d'abord rencontré jeudi matin son homologue russe Sergueï Lavrov, avec qui il a évoqué le conflit en Syrie mais aussi la crise ukrainienne.

"Il y a eu une fragile mais significative réduction de la violence (...) Nous savons toutefois tous les deux qu'il faut faire plus pour réduire cette violence" en Syrie, a déclaré John Kerry à Sergueï Lavrov.

"Je pense qu'il est juste de dire qu'il y a encore quelques semaines, vraiment peu de gens pensaient qu'une cessation des hostilités était possible en Syrie", a poursuivi le Secrétaire d'Etat américain, alors qu'une trêve obtenue sous l'égide de Moscou et Washington est en vigueur depuis le 27 février.

"Nous avons cherché un équilibre des intérêts, pas seulement entre Moscou et Washington mais entre toutes les parties impliquées en Syrie", a pour sa part déclaré Sergueï Lavrov.

John Kerry doit s'entretenir en début de soirée avec Vladimir Poutine au Kremlin. Décidée dans la foulée du retrait partiel des troupes russes de Syrie, annoncé le 14 mars par Vladimir Poutine, la visite du responsable américain vise à renforcer le dialogue avec Moscou sur la Syrie.

Signe de l'influence grandissante de la Russie au Moyen-Orient, Vladimir Poutine a par ailleurs rencontré cheikh Mansour bin Zayed al-Nahyan de la famille royale d'Abou Dhabi (Émirats arabes unis). John Kerry l'a également rencontré à Moscou.

Bien que parrains de la trêve et du processus de paix, les États-Unis et la Russie s'opposent sur la question du départ d'Assad, cruciale dans le cadre du règlement d'un conflit qui a déjà fait 270.000 morts et des millions de réfugiés.

"Ce que nous cherchons, et ce que nous avons cherché pendant très longtemps, c'est comment arriver à une situation où Assad n'aurait pas le pouvoir", avait déclaré mercredi un haut responsable américain à propos de la visite de John Kerry à Moscou.

Pour Washington, le départ du président syrien est une condition pour que les négociations de paix menées par l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura à Genève aboutissent. Mais pour le Kremlin, seuls les électeurs syriens ont le droit de décider du sort d'Assad.

Après sa visite dans la capitale russe, John Kerry se rendra à Bruxelles pour offrir le soutien de Washington à la Belgique dans la lutte contre le terrorisme. Pour John Kerry, les attaques de Bruxelles "soulignent l'urgence" de combattre l'organisation État islamique (EI) et d'autres organisations extrémistes.

Mercredi, Sergueï Lavrov avait lui appelé l'Union européenne à cesser ses "jeux géopolitiques" et à s'unir avec la Russie dans sa lutte contre le terrorisme, après les attentats qui ont fait mardi au moins 30 morts et plus de 200 blessés.

Avec AFP

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