En visite à Kiev, le secrétaire d'Etat américain John Kerry n'a pas évoqué la question d'éventuelles livraisons d'armes américaines à l'Ukraine, toujours à l’étude. Le président ukrainien Petro Porochenko a demandé à l'Otan de lui fournir des armes pour faire face à la rébellion séparatiste pro-russe. Mais des préoccupations persistent quant à la capacité des forces ukrainiennes de manier de telles armes, a simplement noté M. Kerry.
Selon l’agence Reuters, plusieurs ministres de la Défense de pays de l'Otan ont exprimé jeudi, lors d'une réunion à Bruxelles, leur hostilité à l'envoi d'armes à l'armée ukrainienne. « S'il y a encore plus d'armes dans cette région, cela ne nous rapprochera nullement d'une solution et ne mettra pas fin aux souffrances de la population », a déclaré la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen.
Par ailleurs, M. Kerry a prévenu que les Etats-Unis ne « fermeraient pas les yeux » sur la présence de chars et soldats russes aux côtés des rebelles séparatistes.
Personne ne cherche à entrer en conflit avec la Russie, a fait valoir John Kerry lors d’un point de presse à Kiev, en compagnie du président Poroshenko.
Mais s’ils privilégient une solution diplomatique à la crise dans l’Est de l’Ukraine, les Etats-Unis n’ont pas l’intention de tolérer des trafics transfrontaliers. M. Kerry a appelé Moscou à cesser de soutenir les séparatistes, et à les amener à la table des négociations.
Par ailleurs, un haut responsable du département d'Etat a annoncé que les États-Unis vont fournir à Kiev une aide supplémentaire de 16,4 millions de dollars pour aider les civils affectés par les combats entre l'armée et les rebelles.