Le président Hosni Moubarak - Agé de 82 ans, le leader du Parti national démocratique dirige le pays depuis près de 30 ans. Sans dauphin désigné et d’une santé précaire, le président égyptien préparerait, de l’avis des experts, son fils, Gamal, pour lui succéder. Moubarak a arrivé au pouvoir à la suite de l’assassinat de son prédécesseur, Anwar Sadate.
Mohamed ElBaradei – Le Prix Nobel de la paix et ancien directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), cet ancien diplomate égyptien s’est propulsé au devant de l’actualité internationale par ses critiques acerbes du régime Moubarak. ElBaradei, qui a vécu de longues années hors d’Egypte, a fondé un mouvement non partisan, l’Association nationale pour le changement. Il a offert de diriger une administration intérimaire en cas de départ du président Moubarak.
Le vice-président Omar Suleiman – Nouvellement nommé par le président Hosni Moubarak, cet ancien chef des services de renseignements égyptiens est un proche allié du leader égyptien. Il est perçu par certains analystes comme un possible successeur du raïs égyptien. Sa médiation au Moyen-Orient et ses efforts en vue de contenir l’extrémisme islamique lui valent le respect de la communauté internationale.
Ayman Nour – Ce dissident est le fondateur du parti Al Ghad (demain). Il avait affronté le président Moubarak lors des élections de 2005 et avait été, plus tard, emprisonné sous des accusations de corruption. Le gouvernement l’a libéré en 2009 sous la pression des Etats-Unis et d’autres pays.
Les Frères musulmans – Bien que bannie en Egypte, cette organisation fondamentaliste demeure le plus important groupe d’opposition du pays. Ses membres avaient remporté 1/5 des sièges du parlement en 2005, mais n’avaient pas tellement réussi lors des législatives de l’année dernière. Ses militants se présentent aux élections comme candidats indépendants. Les Frères musulmans mènent un mouvement politique et social pacifique visant à instaurer un Etat islamique en Egypte.