"Les personnes enlevées ont été libérées après avoir été dépouillées de leurs biens (téléphones et argent)", a-t-on ajouté de même source, sans préciser la date de leur libération. "Certains groupes armés de la région procèdent ainsi lors des enlèvements".
Mardi, "plus de 30 personnes" avaient été kidnappées "sur l'axe reliant Buea à Kumba" dans la région du Sud-Ouest, avait indiqué à l'AFP une source proche des autorités de cette région, confirmant une information d'un responsable d'une ONG de la zone.
Le rapt s'est produit lorsque des cars ont été attaqués par des hommes armés soupçonnés d'être des séparatistes qui ont pris les armes depuis plus d'un an pour exiger la création d'un État anglophone indépendant, a rapporté la source proche des autorités.
L'axe sur lequel le kidnapping a eu lieu est devenu l'un des "plus dangereux" du pays en raison des attaques des séparatistes, selon les deux sources.
Ceux-ci multiplient les enlèvements de responsables, de militaires et policiers, ainsi que des civils dans les deux régions anglophones en crise du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, d'une part pour maintenir la pression sur le régime de Yaoundé et d'autre part pour exiger des rançons permettant aux groupes armés de tenir.
Dimanche, une enseignante a été enlevée sur un autre axe routier du Sud-Ouest et sa famille a dû verser à ses ravisseurs une rançon de deux millions de francs CFA (environ 3.000 euros) pour obtenir sa libération.
Les séparatistes anglophones militent pour la création d'un Etat indépendant dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, théâtre d'un conflit armé depuis fin 2017.
Des affrontements entre l'armée et ces séparatistes armés, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s'y produisent depuis quasiment chaque jour.
Dans ce conflit, se sont en outre invités bandits et pillards qui rackettent les populations et les entreprises.