Le gouvernement tient à "féliciter les forces de police et de sécurité qui, sur l'ensemble du territoire national, ont respecté le mot d'ordre de rigueur, de fermeté et de conformité au droit international humanitaire dans la gestion" des marches du 31 décembre 2017, a déclaré le porte-parole du gouvernement Lambert Mende lors d'une conférence de presse.
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Dimanche, des marches de catholiques exigeant l'application d'un accord de sortie de crise née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila - signé fin 2016 entre la majorité et l'opposition sous l'égide des évêques - ont été réprimées dans le sang par les forces de sécurité du pays. Les messes ont été dispersées à coups de gaz lacrymogène dans les églises.
Dans un communiqué, la Fédération internationale des chrétiens pour l'abolition de la torture (FIACAT) a protesté "contre ces atteintes graves au droit de réunion pacifique, à la liberté d'expression, à la liberté de religion".
La FIACAT "recommande expressément une enquête internationale" pour établir "les responsabilités" et "éviter la répétitivité de ces violations".
Le bilan de la répression de ces marches est au coeur d'une polémique entre la police congolaise qui dit qu'"aucun mort" n'a été enregistré parmi les manifestants et d'autres sources qui font état de victimes, une douzaine de morts pour les organisateurs des marches, au moins cinq selon l'ONU.
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Mardi, l'influent archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo Pasinya, a qualifié de "barbarie" la répression de cette "marche pacifique et non violente" organisée à l'appel des laïcs catholiques de Kinshasa.
"Nous ne pouvons que dénoncer, condamner et stigmatiser les agissements de nos prétendus vaillants hommes en uniforme qui traduisent malheureusement, et ni plus ni moins, la barbarie", avait déclaré le prélat.
"Il est temps que la vérité l'emporte sur le mensonge systémique, que les médiocres dégagent et que règnent la paix, la justice en RD Congo", a-t-il ajouté.
Pour M. Mende, les propos du cardinal Monsengwo étaient "une déclaration politique d'une rare violence".
"C'est injuste de la part du cardinal de ne pas reconnaitre le professionnalisme des forces de l'ordre", a-t-il dit.
Mercredi, l'Union européenne (UE) a dénoncé "le recours à la violence" et "le blocage de médias" par les autorités congolaises, regrettant une "grave atteinte" à la liberté d'expression face aux actions populaires demandant une alternance à la tête de la RDC.
Le mandat de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, s'est achevé en décembre 2016, la Constitution lui interdit de se représenter mais l'autorise à rester en fonction jusqu'à l'élection de son successeur.
La présidentielle est prévue le 23 décembre 2018 alors que l'accord de la Saint-Sylvestre 2016 prévoyait la tenue de ce scrutin fin 2017.
Avec AFP