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L'ambassadrice américaine à l'ONU est au Soudan du Sud


L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley, 2e à gauche, est arrivée mercredi à Juba, Soudan du Sud, 25 octobre 2017.
L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley, 2e à gauche, est arrivée mercredi à Juba, Soudan du Sud, 25 octobre 2017.

L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley, est arrivée mercredi à Juba pour évoquer la situation humanitaire catastrophique au Soudan du Sud, ravagé depuis près de quatre ans par une guerre civile.

Il s'agit du premier voyage en Afrique de l'ambassadrice, qui a rang de ministre dans l'administration américaine.

La responsable s'est d'abord rendue en début de semaine en Ethiopie et doit ensuite se rendre en République démocratique du Congo (RDC). Les violences ont redoublé ces derniers mois au Soudan du Sud et en RDC, en dépit d'une forte présence des Casques bleus. La mission de paix de l'ONU au Soudan du Sud compte quelque 14.000 Casques bleus.

Ce voyage de l'ambassadrice avait été annoncé en septembre par le président américain Donald Trump, "profondément préoccupé" par les "millions de vies en danger" dans ces deux pays.

Selon le porte-parole du ministère sud-soudanais des Affaires étrangères, Mawien Makol, Mme Haley devrait s'entretenir avec le président Salva Kiir. "Elle devrait évoquer les questions de la paix et des efforts déployés par le gouvernement", a indiqué mercredi à l'AFP M. Makol.

"Nous espérons qu'elle évoquera aussi la situation humanitaire et la contribution des agences en matière de distribution de l'aide humanitaire", a-t-il ajouté.

Le mois dernier, Nikki Haley avait affirmé à l'ONU qu'une récente et nouvelle initiative de paix venue de pays de la région était "la dernière chance" pour les autorités sud-soudanaises d'en finir avec le conflit.

Deux ans et demi après son indépendance en juillet 2011, le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts, poussé environ 4 millions de personnes à fuir leur foyer et rendu près de la moitié des 12 millions d'habitants dépendants de l'aide alimentaire.

Cette nouvelle initiative de paix régionale est décrite comme un "forum de revitalisation" de l'accord de paix de 2015 initié par sept pays de la région sous la direction de l'Ethiopie. Ce groupe a récemment rencontré M. Kiir et, en Afrique du Sud, le dirigeant rebelle exilé Riek Machar.

La semaine dernière, l'organisation régionale Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement) a annoncé avoir achevé une série de consultations avec nombre de parties prenantes et pourrait annoncer de nouveaux pourparlers.

Selon Brian Adeba, de l'ONG de prévention des conflits Enough Project, qui suit de près la situation, ces nouveaux efforts interviennent au moment où le gouvernement sud-soudanais est particulièrement "fermé à toute idée de paix".

"Il (le gouvernement) pense qu'il a gagné la guerre; il a conquis de larges parties du territoire et l'opposition n'est pas en mesure de riposter", a commenté auprès de l'AFP M. Adeba.

Avec AFP

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