"La leçon principale de Tchernobyl et de Fukushima Daiichi pour tous les acteurs du nucléaire --opérateurs, gouvernements et régulateurs-- est que la sécurité ne peut jamais être considérée comme un acquis", a déclaré Yukiya Amano.
"Les accidents peuvent ignorer les frontières, et une coopération internationale efficace en matière de sécurité nucléaire est vitale", a-t-il souligné.
Le 26 avril 1986, le cœur de la centrale ukrainienne de Tchernobyl entrait en fusion, faisant des milliers de morts et contaminant une partie de l'Europe.
A la suite de cette catastrophe, la pire de l'histoire du nucléaire civil, la communauté internationale avait rehaussé les critères de sécurité nucléaire.
Mais "malgré les améliorations mises en œuvre après la catastrophe de Tchernobyl, le monde a été confronté à un autre accident grave, à la centrale de Fukushima Daiichi en 2011", au Japon, rappelle M. Amano.
"Cela nous a rappelé dans la douleur qu'un accident grave peut se produire même dans un pays technologiquement avancé et au programme nucléaire mature", relève-t-il.
L'organisation Greenpeace avait mis en garde la semaine dernière contre un risque nucléaire accru du fait du vieillissement du parc mondial, en particulier en Occident où la majorité des centrales ont été conçues dans les années 1960 et 1970.
"Nous avons atteint la phase d'usure de la majorité des réacteurs dans le monde", notamment en France, selon Shawn-Patrick Stensil, un expert nucléaire de cette ONG. En outre, ces réacteurs ont été construits avant que le risque de terrorisme nucléaire "ait même été pensé", avait-il affirmé à l'AFP.
Avec AFP