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L'Angola réforme sa loi punissant l'avortement


Le ministre de la Justice angolais, Rui Mangueira, 18 novembre 2015.
Le ministre de la Justice angolais, Rui Mangueira, 18 novembre 2015.

"L'avortement est interdit, c'est un crime en Angola", affirme le ministre de la Justice, Rui Mangueira, résumant un point de la réforme du code pénal adoptée par son pays.

Il s'agit d'un code pénal antique, hérité de la colonisation portugaise, qui fait de l'avortement un délit puni de peines de prison ferme mais l'autorise notamment en cas de viol, a-t-on appris vendredi auprès du Parlement.

Aux termes des articles 440 et 441 du nouveau code, l'interruption volontaire de grossesse "est punie de peines maximales de trois ans de prison pour les femmes (qui les subissent) et de quatre ans pour ceux qui les effectuent", indique le texte voté par les députés.

Des amendements réprimant l'avortement existaient dans l'ancien code pénal. Mais, jugés inadaptés, ils n'étaient pas appliqués.

Le nouveau texte prévoit toutefois qu'il est possible de pratiquer une IVG, avant la 24e semaine de grossesse et dans certains cas précis, notamment lorsque la vie de la mère est en danger ou en cas de grossesse provoquée par un viol.

"L'avortement est interdit, c'est un crime en Angola", a résumé devant la presse le ministre de la Justice, Rui Mangueira.

"Quand l'enjeu est la vie de la mère (...), son intégrité physique, alors il peut être envisagé de lever l'interdiction de cet acte", a-t-il précisé à l'issue du débat parlementaire.

Largement consensuelle, la réforme du code pénal a été votée par les députés du parti au pouvoir, mais ceux de l'opposition se sont abstenus, notamment à cause de ses dispositions sur l'avortement.

"Nous proposons que (l'avortement) soit retiré de cette loi et proposé aux Angolais sous la forme d'un référendum", a proposé une élue d'opposition, Mihaela Webba. Sa suggestion a été rejetée.

Plus de neuf Angolais sur dix sont de religion chrétienne.

Avec AFP

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