Les médias d'Etat angolais ont révélé en novembre dernier, à la surprise générale, qu'un complot contre le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 1979, avait été déjoué le 30 janvier 2016.
Le procès-fleuve des putschistes présumés, présentés par l'accusation comme des membres de l'ex-rébellion de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), a débuté quelques jours plus tard devant un tribunal de Luanda.
En conclusion des débats, le procureur Edelvasse Matias a réclamé jeudi contre eux des peines de prison ferme.
"Les accusés avaient pour objectif de fomenter des troubles contre l'Etat angolais et d'affecter l'intégrité physique du président José Eduardo dos Santos", a-t-il déclaré. "Si leur entreprise avait réussi, elle aurait détruit la vie de millions d'Angolais".
Un avocat de la défense a rejeté ces charges et plaidé l'acquittement.
"C'est un procès politique", a dénoncé Assureira Sebastiao. "Le seul crime des accusés, c'est d'avoir possédé illégalement des armes qui devaient servir à une société de sécurité privée, a-t-il ajouté, ils sont innocents des autres crimes".
Le juge a annoncé qu'il rendrait son verdict le 1er mars.
Selon l'accusation, les putschistes présumés ont été arrêtés par la police alors qu'ils s'apprêtaient à envahir le palais présidentiel et la radio-télévision nationale.
L'Unita, aujourd'hui devenue le principal parti d'opposition du pays, a catégoriquement nié être impliquée dans cette affaire.
Agé de 74 ans, M. dos Santos a annoncé au début du mois qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat à la tête du pays auxélections générales prévues en août prochain.
Avec AFP