L’organisation internationale des droits de l’homme signale aussi que des membres armés de la ligue des jeunes du parti au pouvoir ont également participé aux exécutions qui ont eu lieu entre le 30 décembre 2014 et le 3 janvier 2015.
Daniel Bekele, directeur de la division Afrique de HRW affirme que les forces de sécurité burundaises ont préféré abattre la plupart des miliciens qui se sont rendus plutôt que de les arrêter.
Jointe par VOA Afrique, Carina Tertsakian, chercheuse de HRW pour le Burundi, explique que "ce n'est pas la première fois qu'il y a de tels incidents au Burundi. Depuis plusieurs années, il y a eu toute une série d'exécutions extra-judiciaires par les forces de sécurité burundaises. Les évènements de Cibitoke présentent l'un des bilans les plus lourds."
Selon le HWR, les meurtres commis à Cibitoke s’inscrivent dans une longue série d'exécutions extrajudiciaires commises depuis plusieurs années par les forces de sécurité burundaises et par des membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir.
Parmi les victimes figurent de nombreux civils, ainsi que des membres de groupes armés et d’autres opposants présumés.
Les exécutions perpétrées à Cibitoke présentent l’un des bilans les plus lourds enregistrés ces dernières années lors d’incidents de ce genre.
D’après les informations limitées que le HRW a pu se procurer sur le groupe armé, les miliciens sont entrés au Burundi fin décembre en traversant la frontière de la République démocratique du Congo.
Le HRW soutient aussi que les témoins et des autorités militaires ont décrit les hommes comme étant bien armés. Certains membres du groupe qui ont été arrêtés ont signalé à Human Rights Watch que leur objectif était d’établir une base dans la forêt de la Kibira, à l’est de Cibitoke, à partir de laquelle ils pourraient « mener la guerre » contre le gouvernement burundais.