"Depuis quelques jours, nous avons pu constater que l'eau coulait à nouveau dans nos robinets. C'est un soulagement", a confié Kadidia Traoré, une habitante du quartier Municipal.
Dans les quartiers Kamonoukro, Djamourou et Banco, l'eau était également revenue, selon les témoignages d'habitants. A l'université Alassane Ouattara, les étudiants jouissaient à nouveau de l'eau potable grâce à un forage au campus 2 destiné à desservir les cités universitaires.
Agglomération d'un million d'habitants située dans le centre de la Côte d'Ivoire, Bouaké était au régime sec depuis début avril, en raison de l'assèchement du lac de barrage qui fournit 70% de l'eau de la ville. La faute aux faibles pluies chroniques et au détournement de ses eaux vers des carrières de sable exploitées de façon anarchique.
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Les fortes pluies, qui à Abidjan ont provoqué des inondations meurtrières en début de semaine (18 décès), ont permis ici de retrouver de l'eau au robinet, associées aux forages de puits qui avaient été lancés en urgence depuis avril.
La distribution de l'eau par des camions-citerne se poursuivait cependant. "Les cibles sensibles telles que les hôpitaux, les pouponnières, les prisons" sont toujours servies en priorité, a indiqué un responsable communal sous couvert d'anonymat.
"Les raccordements des forages au réseau de la SODECI (Société publique de distribution d'eau en Côte d'Ivoire) qui permettront de donner de l'eau potable à toute la ville n'ont toujours pas été bouclés" (terminés), a précisé à l'AFP la mairie de Bouaké.
Pour assurer l'approvisionnement à l'avenir, la mairie envisage le raccordement de Bouaké au lac de Kossou, à une centaine de kilomètres, une opération d'un coût estimé à une trentaine de milliards de francs CFA (45 millions d'euros), qui devrait être financé en partie par la Banque Mondiale.
Avec AFP