Pour l’église catholique, ce processus envisagé par voie parlementaire sans consulter le peuple, risque de fausser les règles du jeu démocratique, car il porte en germe une grave division de cœur entre les citoyens.
"Quand un chef religieux prononce un message au nom d’un groupe, il doit dire la vérité", lance Mariam Mhamat Nour, ministre secrétaire général du gouvernement.
Pour elle, le processus de réforme a été lancé depuis 2016 et que toutes les couches socio-politiques y compris les religieux ont été consultées. Dans un ton peu conciliant, elle accuse vertement L’église catholique du Tchad de faire une lecture erronée de la Constitution de 1996 en exigeant le referendum dans ce projet de révision constitutionnelle.
"Nous exprimons notre indignation et notre stupéfaction face à cette déclaration infondée qui non seulement fait une lecture complètement erronée de la Constitution mais jette les germes d’une grave division des tchadiens. Le président de la République est le seul habilité à décider de la tenue d’un referendum", insiste-t-elle.
Les évêques du Tchad sont dans leur rôle estime le président du Conseil exécutif des œuvres et missions de l’église évangélique Maranatha l’évêque Dr Sitack Yombatina Béni. Pour lui, s’il y a quelque chose qui peut diviser les tchadiens, c’est bien ce projet de loi constitutionnel.
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"S’il y a quelque chose qui porte en elle même une germe de division des tchadiens de demain c’est ce projet de Constitution et surtout ceux qui derrière ce projet de Constitution qui sont dangereux.et c’est pour ça qu’en tant qu’évêque et en tant que pasteur nous jouons notre rôle de sentinelle pour dire attention. Donc je ne pense pas vraiment que les évêques puissent faire une lecture erronée", explique l’évêque Dr Sitack Yombatina Béni.
Il poursuit : "Nous sommes stupéfaits de voir que là où nous sommes en train d’aller est très dangereux et le président de la république est en train de remettre en cause tout ce qu’il a construit depuis 1990 à travers cette Constitution".
Pour le comité chargé des affaires d’urgence de la convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme, vouloir modifier la Constitution par voie parlementaire sans consulter le peuple est un coup d’état constitutionnel.
Selon Haggar Mahamat Abdelkérim, l’un des membres du comité, "tous ceux qui ont gardé le silence seront considérés comme complice du gouvernement et la conférence épiscopale nous a prouvé qu’elle est avec le peuple".
"Le Conseil supérieur des affaires islamique du Tchad et l’autre composante religieuse doivent également embouter les pas", a-t-il déclaré.
Le président national de l’Union démocratique pour le développement et le progrès Max Kemkoi invite tous les tchadiens à "dire non au terrorisme politicien d’Idriss Deby Itno, non à la monarchisation du Tchad, non à l’accaparement du pouvoir par une famille, non au régime présidentiel intégral".
Entre temps, chacun va de son commentaire. Qui dit la vérité entre le régime au pouvoir et les évêques du Tchad, s’interrogent certains internautes tchadiens qui parviennent à contourner la censure des réseaux sociaux imposée par le gouvernement depuis le 28 mars dernier
Les évêques du Tchad expriment leurs inquiétudes face à la révision de la Constitution en cours devant l’assemblée nationale. Pour l’église catholique, ce processus envisagé par voie parlementaire sans consulter le peuple, risque de fausser les règles du jeu démocratique, car il porte en germe une grave division de cœur entre les citoyens.
"Quand un chef religieux prononce un message au nom d’un groupe, il doit dire la vérité", lance Mariam Mhamat Nour, ministre secrétaire général du gouvernement.
Pour elle, le processus de réforme a été lancé depuis 2016 et que toutes les couches socio-politiques y compris les religieux ont été consultées. Dans un ton peu conciliant, elle accuse vertement L’église catholique du Tchad de faire une lecture erronée de la Constitution de 1996 en exigeant le référendum dans ce projet de révision constitutionnelle.
>> Lire aussi : Le président est "le seul habilité" à décider d'un référendum rappelle le gouvernement au Tchad
"Nous exprimons notre indignation et notre stupéfaction face à cette déclaration infondée qui non seulement fait une lecture complètement erronée de la Constitution mais jette les germes d’une grave division des tchadiens. Le président de la république est le seul habilité à décider de la tenue d’un référendum", insiste-t-elle.
Les évêques du Tchad sont dans leur rôle estime le président du Conseil exécutif des œuvres et missions de l’église évangélique Maranatha l’évêque Dr Sitack Yombatina Béni. Pour lui, s’il y a quelque chose qui peut diviser les tchadiens, c’est bien ce projet de loi constitutionnel.
"S’il y a quelque chose qui porte en elle même une germe de division des tchadiens de demain c’est ce projet de Constitution et surtout ceux qui derrière ce projet de Constitution qui sont dangereux.et c’est pour ça qu’en tant qu’évêque et en tant que pasteur nous jouons notre rôle de sentinelle pour dire attention. Donc je ne pense pas vraiment que les évêques puissent faire une lecture erronée", explique l’évêque Dr Sitack Yombatina Béni.
>> Lire aussi : L'Eglise veut un référendum sur l'adoption de la nouvelle constitution au Tchad
Il poursuit : "nous sommes stupéfaits de voir que là où nous sommes en train d’aller est très dangereux et le président de la république est en train de remettre en cause tout ce qu’il a construit depuis 1990 à travers cette Constitution".
Pour le comité chargé des affaires d’urgence de la convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme, vouloir modifier la Constitution par voie parlementaire sans consulter le peuple est un coup d’état constitutionnel. Selon Haggar Mahamat Abdelkérim, l’un des membres du comité, "tous ceux qui ont gardé le silence seront considérés comme complice du gouvernement et la conférence épiscopale nous a prouvé qu’elle est avec le peuple".
"Le Conseil supérieur des affaires islamique du Tchad et l’autre composante religieuse doivent également embouter les pas", a-t-il déclaré.
Le président national de l’Union démocratique pour le développement et le progrès Max Kemkoi invite tous les tchadiens à "dire non au terrorisme politicien d’Idriss Deby Itno, non à la monarchisation du Tchad, non à l’accaparement du pouvoir par une famille, non au régime présidentiel intégral".
Entre temps, chacun va de son commentaire. Qui dit la vérité entre le régime au pouvoir et les évêques du Tchad, s’interrogent certains internautes tchadiens qui parviennent à contourner la censure des réseaux sociaux imposée par le gouvernement depuis le 28 mars dernier