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L'Eid célébrée au sein de la communauté musulmane sénégalaise


Les éleveurs au milieu de leur troupeau à Dakar, Sénégal, le 10 août 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)
Les éleveurs au milieu de leur troupeau à Dakar, Sénégal, le 10 août 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)

Au Sénégal, l'Eid sera célébrée ce lundi 12 août 2019 par la majorité de la communauté musulmane. Une période financièrement tendue pour les chefs de famille et les vendeurs de moutons qui se plaignent de plus en plus de leurs difficiles conditions de commerce.

La capitale sénégalaise vit au rythme de la fête de L'Eid El Kabir communément appelé Tabaski. Les rues sont remplies par les tentes qui servent d'enclos aux éleveurs de moutons.

Plusieurs de ces derniers sont des jeunes qui ont abandonné les études pour se lancer dans la vente de béliers. Iran Dione, vendeur de moutons, estime que "c'est une activité compliquée".

Moussa Tall tient son mouton de Tabaski, Sénégal, le 10 août 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)
Moussa Tall tient son mouton de Tabaski, Sénégal, le 10 août 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)

Assis entre deux gros béliers, il ajoute qu'un "budget est nécessaire pour se lancer dans ses opérations parce qu'il y a beaucoup de dépenses comme l'eau, le foin, en plus il fait extrêmement chaud."

Malgré les difficultés, certains lâchent leur activité traditionnelle pour se consacrer au business des moutons le temps de la fête de l'Eid.

Moussa Leye est un pêcheur mais depuis 15 ans, il se consacre également à la vente de bélier pour faire des économies. Il juge cependant que la vente de moutons est devenue un business pour riche, il estime que le métier "n'a pas d'avenir parce que beaucoup de gens s'intéressent maintenant à ce business et la plupart le font juste pour le profit."

Dépité, il voit d'un mauvais œil l'arrivée de nombreux éleveurs de types nouveaux qui "ont beaucoup plus de moyens et cherchent à faire beaucoup de plus de profits que les vendeurs ordinaires".

A Dakar, les riverains, les voitures et les moutons cohabitent, Sénégal, le 10 août 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)
A Dakar, les riverains, les voitures et les moutons cohabitent, Sénégal, le 10 août 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)

Moussa Leye confie que "certains éleveurs ont abandonner le business à cause de ce phénomène malsain."

Les difficultés des éleveurs déteignent les prix des moutons ce qui complique la tâche des chefs de familles. Moussa Tall estime que les personnes avec une situation financière aisée doivent assister les démunis.

Pour lui, le partage doit primer car "la Tabaski est une opportunité de faire des actes de solidarité si on en a les moyens."

Moussa ajoute cependant que "les riches ont tendance à oublier le bas peuple en créant leur propre indisponibilité éteignant notamment leur téléphone".

Amer, ce père de famille estime que ceux qui font cela "n'ont pas compris l'aspect social de la vie".

L'Eid également appelée tabaski est l'une des plus grandes fêtes religieuses au Sénégal. C'est également un moment délicat pour les pères de familles aux moyens limités surtout que cette année le prix n des moutons est assez élevé à cause des difficultés rencontrées par les éleveurs.

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