"Les expulsions ont commencé ce matin" et concernent "entre 100 et 120" personnes, tous "Marocains" et "adultes", a détaillé la préfecture de Ceuta à l'AFP.
Les autorités marocaines ont quant à elles indiqué qu'une enquête judiciaire avait été ouverte concernant 23 des migrants expulsés, selon un communiqué de la sûreté nationale marocaine (DGSN).
Ces 23 personnes ont été placées en garde à vue "pour élucider les motifs et les circonstances entourant cette affaire et déterminer ses éventuels liens avec les réseaux d'émigration illégale", a précisé la même source.
Dimanche, une centaine de migrants se sont jetés à l'eau près de la ville marocaine de Fnideq (nord), afin de rejoindre l'enclave espagnole située à quelques kilomètres et séparée du Maroc par une immense barrière de sécurité.
La plupart ont été secourus en mer par les autorités espagnoles, et trois personnes ont été hospitalisés pour hypothermie.
La DGSN avait annoncé dans un communiqué l'interpellation de 14 personnes, "qui tentaient de quitter les côtes de Fnideq en direction de Ceuta".
La petite ville de Fnideq a été en février le théâtre de plusieurs manifestations contre la crise économique, amplifiée par l'arrêt de la contrebande avec Ceuta en 2019 et par la crise sanitaire.
Face à la contestation, les autorités marocaines ont annoncé qu'un budget de 400 millions de dirhams (plus de 36 millions d'euros) avait été alloué à un programme de développement économique et social dans la région.
Ceuta et Melilla, l'autre enclave espagnole située sur la côte marocaine, sont les seules frontières terrestres de l'Union européenne avec l'Afrique, et des migrants tentent régulièrement de franchir en force les clôtures.