Cette mesure d'exception a été instaurée à plusieurs reprises dans le pays depuis l'attaque djihadiste contre l'hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015 (20 morts, outre deux assaillants tués).
"La situation sécuritaire au Mali et dans la sous-région reste caractérisée par la persistance de la menace terroriste ainsi que des risques d'atteinte grave à la sécurité des personnes et de leurs biens", explique le gouvernement dans un communiqué mercredi soir.
"En raison de cette situation précaire, l'état d'urgence est déclaré à nouveau pour une durée de dix jours à compter du mercredi 19 avril 2017 à minuit sur toute l'étendue du territoire national".
L'état d'urgence accorde notamment des possibilités d'intervention accrues aux forces de sécurité et restreint les rassemblements.
Son rétablissement est annoncé au lendemain d'une nouvelle attaque menée "par un groupe terroriste" à Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou (nord), ayant fait cinq morts et "une dizaine de blessés" parmi les soldats maliens, selon un bilan officiel.
La force française Barkhane de lutte contre les djihadistes au Sahel est intervenue et a neutralisé "une dizaine de terroristes", a indiqué l'état-major français.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, initialement alliés aux rebelles touareg qu'ils avaient fini par évincer.
Les djihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques.
Avec AFP