"Il est beaucoup plus difficile" pour les jihadistes de l'EI de s'implanter en Libye que cela ne l'a été en Syrie, a indiqué le général Rodriguez devant la presse au Pentagone.
"Il est possible" que les jihadistes parviennent un jour à contrôler une portion substantielle de territoire libyen, "mais pour l'instant ce n'est pas mon inquiétude", a dit le général.
Pour lui, les jihadistes ultra-radicaux "ne disposent pas de combattants locaux connaissant bien le pays" comme c'était le cas en Irak et en Syrie.
Et les différentes milices libyennes n'aiment pas l'ingérence étrangère, a-t-il poursuivi.
La Libye compte, selon le général Rodriguez, de "4 à 6.000 combattants" de l'EI, une présence qui a "doublé" sur les 18 derniers mois.
Livrée aux milices depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays riche en pétrole a sombré encore un peu plus dans le chaos quand les autorités de Tripoli ont commencé à se disputer le pouvoir en 2014 avec des groupes armés qu'elles avaient chassés de la capitale.
Les jihadistes de l'EI ont profité de ces divisions pour s'implanter dans le pays où il contrôle Syrte (450 km à l'est de Tripoli) et a tenté une expansion vers d'autres villes.
L'ONU exhorte depuis plusieurs jours les autorités qui contrôlent l'est du pays à adouber le gouvernement d'union dirigé par Fayez al-Sarraj, sur la base de l'accord interlibyen signé au Maroc en décembre 2015.
Une éventuelle intervention internationale contre le groupe Etat islamique "dépend de ce que le gouvernement d'unité nationale nous demandera de faire", a souligné le général Rodriguez.
Avec AFP