Moussa Ramat "n'est pas encore sorti" de prison, a affirmé son avocat Me Eugène Balemaken, qui se dit "ulcéré par son cas". "C'est scandaleux!", a-t-il ajouté.
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L'ancien maire de Fotokol était accusé d'avoir fourni des armes à Boko Haram et aidé à la commercialisation du produit des pillages des combattants du groupe jihadiste, qui attaquent fréquemment des localités du nord du Cameroun.
Acquitté jeudi, il devait être libéré après trois ans de détention. "Nous avons veillé à ce que le juge signe (jeudi, jour de l'acquittement) les ordres de mise en liberté", a rapporté son avocat.
"Mais on nous dit maintenant que le dossier est allé au ministère de la Défense, chez le ministre. Qu'est ce que le ministre a à voir avec une décision de justice qui vient d'être rendue?", s'est-il interrogé.
Le 22 décembre, le correspondant en langue haoussa de la radio française RFI, Ahmed Abba, soupçonné par les autorités camerounaises d'avoir collaboré avec Boko Haram et de ne pas avoir partagé les informations qu'il détenait, avait été libéré après 29 mois de détention.
Depuis 2014, date à laquelle le Cameroun a commencé à lutter contre Boko Haram, ce groupe a tué "2.000 civils et militaires" et enlevé "un millier de personnes" dans l'extrême-nord du pays, selon le centre d'analyse International Crisis Group (ICG).
Depuis son apparition il y a huit ans, Boko Haram, actif dans les pays frontaliers du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad), a provoqué la mort d'au moins 20.000 personnes.
Avec AFP