Modibo Sidibé, 65 ans, qui avait terminé quatrième en obtenant près de 5% des voix au premier tour en 2013, a déclaré sa candidature dimanche à Bamako devant 3.000 de ses partisans.
La "défense et la sécurité" du Mali seront au coeur de ses préoccupations s'il est élu, a-t-il expliqué.
"Au Mali, pour lutter contre la corruption, il faut être 'propre' et Modibo Sidibé est 'propre', c'est lui que nous voulons", explique l'une de ses supportrices, Walette Dicko, une étudiante originaire de Kidal (nord-est).
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Le gouvernement a officiellement convoqué le corps électoral pour le scrutin du 29 juillet, pour lequel une douzaine de candidats se sont déjà déclarés.
Le chef de file de l'opposition au Mali, l'ancien ministre des Finances Soumaïla Cissé, 68 ans, battu au second tour en 2013 par Ibrahim Boubacar Keita, a été investi samedi devant plusieurs dizaines de milliers de personnes dans un stade de Bamako.
L'actuel président, Ibrahim Boubacar Keita, 73 ans, n'a pas encore officiellement confirmé sa candidature, mais elle fait peu de doutes après sa désignation le 7 mai comme candidat par une coalition de près de 70 partis.
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Parmi les candidats déclarés figurent un ex-Premier ministre de M. Keita, Moussa Mara, un de ses anciens ministres, Mohamed Ali Bathily, le maire de Sikasso (sud), Kalifa Sanogo, le richissime homme d'affaires Aliou Boubacar Diallo, l'ancien ministre et militaire Moussa Sinko Coulibaly, ainsi que deux hauts fonctionnaires internationaux, Modibo Koné et Hamadoun Touré.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en grande partie chassés et dispersés par une opération militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.
Avec AFP